La paillote de l’Institut français du Bénin a accueilli hier jeudi 14 avril 2022, le premier café de la science de l’Institut de recherche pour le développement (Ird) pour le compte de l’année 2022. Cette rencontre a permis aux chercheurs, enseignants et acteurs engagés, amoureux de l’art de réfléchir et de faire des échanges sur les enjeux sociaux, culturels et économiques du retour des biens culturels du Bénin.
Victorin Fassinou
« Le retour des biens culturels du Bénin : Quels enjeux sociaux, culturels et économiques ? » », tel est le thème retenu pour le premier café de la science de l’Institut de recherche pour le développement (Ird) pour le compte de l’année 2022, tenu hier à l’Institut français de Cotonou. Cette rencontre déroulée sous l’égide du Représentant, Chef d’Antenne de l’Ird au Bénin, Mr. Nicaise Ndam, a été soutenu par le Directeur Général de la Recherche Scientifique et de l’Innovation(Dgrsi). Elle a enregistré les participants venus du monde scientifique, de la recherche scientifique, du monde des acteurs engagés dans l’art, la culture et le tourisme. Trois sous thèmes ont été développés par les personnes averties du domaine ont permis de nourrir le débat. Le premier « Enjeux politiques et territoriaux » a été développé par les Profs Paul Akogni et Saskia Cousin. Le deuxième «Enjeux Patrimoniaux et artistiques » a été présenté par les Profs. Opeôlowa Blandine Agbaka et Didier Houénoudé et « Enjeux touristiques et médiations culturelles » par les Profs. Wenceslas Adjognon et Sandrine L. Dossou. De la première présentation, les œuvres restituées ont deux mémoires, juste l’exposition, il doit avoir d’autres enjeux politiques et territoriaux. Pour les conférenciers du deuxième sous-thème, cette restitution des biens culturels appelle les autorités à poser des actions fortes. Il s’agit de penser à offrir d’autres types d’institution culturelle aux Béninois. Les œuvres restituées donnent l’occasion d’appréhender les prestations artistiques d’une autre époque et essayent de faire une passerelle entre les générations. La dernière communication, quant à elle, a permis à l’assistance de comprendre que cette restitution donne à l’extérieur l’envie de venir visiter les valeurs touristiques du Bénin. Elle vend donc la destination touristique du Bénin. Bref, le retour des biens culturels du Bénin, appelle à des défis pour que le pays puisse en profiter. Ce premier café de la science de l’Ird de l’année 2022 a été d’une réussite. C’est ce qu’on peut retenir des témoignages des participants. Dans son mot, la directrice de l’Institut Français de Cotonou, Conseillère de la Coopération et d’Action Culturelle à l’Ambassade de France, Isabelle LE Guellec , a salué cette initiative de café de la science qui continue de faire le chemin. A son tour, le Représentant, Chef d’Antenne de l’Ird au Bénin, M. Nicaise Ndam a rappelé la vision de l’Ird en initiant ce café de la science. A l’entendre, son arrivée ne va pas enterrer cette initiative de son prédécesseur. Au contraire, il s’inscrit dans la continuité de cette activité. A en croire M. Ndam, toute la programmation de café de la science de cette année est déjà disponible. Il a, pour finir, souhaité que ces débats soient fructueux. Ouvrant la rencontre, le représentant du Directeur Général de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a fait savoir que le café de la science vise le partage des résultats des recherches devant un grand public constitué d’acteurs divers. De ce partage d’échanges devrait émerger des réflexions pour nourrir à la fois de nouvelles pistes et de renforcer les décisions politiques. « Le retour des biens culturels est la révélation d’une identité culturelle mais historique que nous devons mieux connaître pour le développement présent et futur. Cette analyse temporelle est nécessaire pour mieux croiser les regards et réflexions qui sont les nôtres dans le devenir après l’euphorie créée par le retour des biens culturels », a-t-il dit. Ce café de la science, pour lui, ouvre des pistes d’échanges et d’analyse pour la valorisation des résultats de recherches des chercheurs du pays et ceux d’ailleurs.
