Les travaux de l’atelier d’information et de plaidoyer auprès des autorités locales du Nord Bénin sur le Programme national d’alimentation intégrée (Pnasi) ont eu lieu hier mardi 24 novembre 2020 dans la cité des Kobourou à Parakou. Organisée par le Programme alimentaire mondial (Pam) Bénin, cette rencontre de partage d’expériences et d’idées vise l’amélioration des résultats du Pnasi qui est dans sa quatrième année de sa mise en œuvre. C’était sous l’égide de la Chargée de programme au Pam, Mme Eunice Nago Koukoubou et des préfets Moussa Djibril Mama Cissé du Borgou et Déré Lydie Chabi Nah de l’Atacora.
Permettre aux autorités décentralisées et déconcentrées de s’informer et de partager les expériences de la mise en œuvre du Programme national d’alimentation intégrée (Pnasi). C’est le fort du présent atelier de Parakou. Selon le préfet de l’Atacora, Mme Déré Lydie Chabi Nah, la reddition de cet atelier dénote de la forte sensibilité du Programme alimentaire mondial Bénin (Pam), aux approches communautaires. Ce programme, à ses dires, couvre dans le département de l’Atacora 632 écoles publiques. À l’en croire, grâce à ce programme, l’école vit, le taux de scolarisation s’améliore progressivement et les localités les plus déshéritées se sentent plus concernées. Cette rencontre permettra donc, aux nouvelles autorités locales d’appréhender l’étendue de leurs responsabilités et rôles dans la réussite déjà perceptible du Pnasi ainsi que l’accord escompté de la communauté bénéficiaire. Pour la Coordinatrice du programme Educo, Carine Agossou Alihonou, Educo et le Pam conjuguent leurs efforts depuis 2019 afin de renforcer les conditions nutritionnelles et d’apprentissage des filles et garçons écoliers des départements du Borgou. Cette initiative a impacté 3039 filles et garçons qui en plus des repas ont désormais de l’eau potable et des repas plus variés grâce à la production des jardins scolaires. La chargée de programme au Programme alimentaire mondial (Pam) Eunice Nago Koukoubou a fait remarquer que l’activité de ce jour vise à présenter les objectifs, les avancées, les résultats de Pnasi ainsi que ses défis. Ce programme faut-il le rappeler a pour objectif d’améliorer le taux de scolarisation mais aussi de rétention des écoliers et écolières. Il permet également de contribuer à l’atteinte d’ici 2030 des Odd2 et 4 qui ont trait à la faim zéro et à une éducation de qualité. Selon Eunice Nago Koukoubou, à travers le Pnasi, environ 4.000 écoles réparties dans les 77 communes de Bénin, bénéficient chaque jour d’un repas chaud à midi. De 2018 à 2020, le taux de couverture national de Pnasi est passé de 29% à 51%. « Nous espérons que d’ici là, le Pnasi couvrira d’autres écoles du Bénin, pourquoi pas à 100% » a-t-elle souhaité.
Meilleure compréhension des rôles et responsabilités
Dans les départements du Borgou et de l’Alibori, le Pnasi est mise en œuvre dans 826 écoles avec près de 120.000 bénéficiaires. Elle a souhaité qu’aux sorties de cette rencontre de partage d’expériences et de partage d’idées, pour la cause des enfants, une meilleure compréhension des rôles et responsabilités de chacun et des engagements en termes d’actions puisse être de mise en vue d’améliorer les résultats du Pnasi qui est dans sa 4ème année de sa mise en œuvre. À en croire le préfet Moussa Djibril Mama Cissé, ce programme financé par le budget de l’Etat avec les partenaires, en 4 années a permis l’amélioration de la performance des apprenants, de la promotion de l’agriculture locale et d’augmentation des revenus des producteurs. Il a invité les maires et élus locaux à un engagement effectif en vue du succès et de la pérennisation du Pnasi qui fait du Bénin une référence en Afrique. « La présentation générale et réalisations du Pnasi dans les écoles à cantines du nord Bénin », « Exemple de synergie dans le cadre du Pnasi: forage dans les écoles à cantines par Educo » et « Les défis du Pnasi », sont les 04 communications qui ont été présentées et débattues en matinée pour question de compréhension par les participants. En soirée deux thèmes ont marqué cet atelier. Le premier est axé sur le renforcement de l’implication des maires et de tous les élus locaux dans la mobilisation communautaire en faveur des cantines. Et le second sur le financement des infrastructures de base par les maires dans les écoles à cantines. Les échanges ont également tourné autour du financement des écoles à cantines pour le bonheur des enfants bénéficiaires.
Junior Fatongninougbo


