Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) au Bénin a une grande ambition. Il s’agit de passer l’achat des vivres chez les petits producteurs à 7500 tonnes avant la fin de l’année 2023. Dans une émission, le jeudi 18 mai 2023, sur la sur la Télévision nationale Ortb, le représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) au Bénin Ali Ouattara a une fois encore confirmé cet objectif. A l’occasion, il est revenu sur les conditions favorables pour atteindre cet objectif cher au Pam et au gouvernement béninois.
« Notre objectif de cette année est de faire le maximum d’achats auprès des petits producteurs pour le compte du programme des cantines scolaires…. », a déclaré le représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) au Bénin Ali Ouattara le jeudi dernier sur la télévision nationale Ortb. Dans son développement, le numéro 1 du Pam au Bénin est revenu entre autres, sur les acquis du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) du Gouvernement mis en œuvre par le Pam, les modèles et facteurs de réussite et les objectifs à court et à moyen terme. Au-delà des motifs de satisfaction relatifs à la mise en œuvre du Pnasi à savoir, l’augmentation des effectifs scolaires, l’amélioration des taux de réussite, bouffée d’oxygène aux familles…), l’un des objectifs immédiats du Pam, c’est l’approvisionnement en produits vivriers auprès des petits producteurs. Expliquant le mécanisme d’approvisionnement qui valorise au fil des années, les achats locaux, des statistiques ont été présentées à titre illustratif. M. Ouattara a indiqué qu’en 2020, 5 500 tonnes de vivres ont été achetés au plan national pour une valeur de 2 200 000 dollars, en 2021, 7500 tonnes ont été achetés dont 300 tonnes auprès des petits producteurs pour une valeur de 4 600 000 dollars. En 2022, pour un même tonnage d’achat au plan national, 900 tonnes de vivres ont été achetés auprès des petits producteurs à hauteur de 4 600 000 dollars. A l’entendre, pour 2023, il s’agit principalement d’accroître le volume des achats de vivriers auprès des petits producteurs pour booster l’économie locale. Et depuis un certain nombre d’années, le Pam a visé l’objectif de faire autant que possible, les achats au niveau local, pour s’assurer que nous avons des produits qui répondent aux habitudes alimentaires mais également injecter de l’argent dans l’économie locale pour faire tourner l’économie locale. « Nous mettons un accent particulier sur la qualité des produits au niveau national. Nous avons avec le gouvernement, discuté et nous avons convenu qu’il faut privilégier les achats locaux. Avec tout ce que ça a comme effet d’entraînement sur l’économie, sur les petits producteurs au niveau de la communauté rurale… », A-t-il fait savoir avant de rassurer tout le monde sur l’atteinte de cet objectif. Pour lui, toutes les conditions sont réunies pour que cet objectif soit réalisé, voire aller au-delà. « Nous nous sommes dits avec toute cette expérience, après avoir constaté un peu les difficultés, comment est-ce que nous pouvons aplanir les difficultés et l’ambition du gouvernement de pouvoir promouvoir la production locale, nous avons vraiment de façon osée, fixé la barre à 7500 tonnes. Vous voyez, nous partons de 900 tonnes en 2022 à 7500 tonnes en 2023. On espère que ça va être un minimum, les 7500 tonnes. On peut peut-être aller au-delà mais c’est l’objectif qui est fixé pour 2023 et nous pensons pouvoir atteindre cet objectif.. », a ajouté le représentant résident qui précise que dans la chaîne d’approvisionnement, il y a un super intendant qui vérifie les stocks et des analyses sont réalisées au laboratoire avant l’achat. Il a, par ailleurs, fait observer qu’en termes de perspectives les facilités que pourraient obtenir les petits producteurs auprès des structures financiers afin qu’ils bénéficient des crédits pour renforcer leurs productions. Les vivres obtenus achetés sont les chez les producteurs locaux, entre autres, le maïs, le haricot, les légumineuses, le riz, le sel, l’huile végétale… ces producteurs sont organisés en groupements et bénéficient de l’appui technique du ministère de l’agriculture.
V.F
