Le Chef de l’Etat Patrice Talon vient d’ordonner l’annulation du concours de recrutement des 100 officiers de justice (futurs magistrats) dont les épreuves ont eu lieu les samedi 12 et le dimanche 13 décembre 2020. En effet, lors de ces compositions,  deux candidates ont été surprises dans des manœuvres de tricherie. L’une a été surprise en train de manipuler un téléphone portable par lequel elle correspondait avec une personne extérieure, et l’autre avec des documents écrits en forme de brouillons autres que ceux fournis par le centre d’examen. Le  Président de la République déterminé à lutter contre  la fraude et  l’impunité,  vient  d’annuler ce concours qui va être repris. En annulant ce concours, le Père de la Nation entend  garantir l’égalité de chance à tous les candidats.

Les clarifications du Procureur Elonm Mario Metonou

Dans la journée d’hier le procureur de la République près le Tribunal de 1ère Instance, de 1ère Classe de Cotonou, Elonm Mario Metonou s’est prononcé sur cette affaire. De sa déclaration rendue publique, alors que l’épreuve de procédure pénale se déroulait dans l’après-midi du samedi 12 décembre 2020, deux candidates ont été surprises dans des manœuvres de tricherie. L’une a été surprise en train de manipuler un téléphone portable par lequel elle correspondait avec une personne extérieure, et l’autre avec des documents écrits en forme de brouillons autres que ceux fournis par le centre d’examen. Elles ont été sorties de la salle de composition et expulsées du centre d’examen. Informé, le parquet de Cotonou a ordonné l’ouverture d’une enquête confiée à la Brigade Économique et Financière, aux fins d’interpeller et placer en garde à vue les mises en causes ainsi que leurs complices. Dès la clôture de l’enquête, les personnes interpellées seront présentées au Procureur de la République et feront l’objet de poursuites judiciaires exemplaires. Elles encourent,  pour fraude dans les examens et concours, infractions punies par les articles 754 et 757 du Code pénal, jusqu’à 05 ans d’emprisonnement et 5 000 000 Fcfa d’amende.  Saisissant l’occasion, le Procureur de la République, au nom du Parquet de Cotonou, a appelé les concitoyens au sens civique et moral.

Victorin Fassinou