Le gouvernement de la Rupture s’évertue chaque jour pour une gestion rationnelle des ressources de l’Etat. Dans ce cadre, une nouvelle plateforme est mise en service pour une meilleure gestion des missions officielles. La cérémonie de lancement a eu lieu le 19 novembre 2020 au ministère des Affaires étrangères.

La gestion des différentes missions officielles sera désormais régulée par la plateforme du ‘’Système d’encadrement des missions officielles’’ (Semo). C’est une application développée avec les nouvelles technologies et mise en place par le ministère de l’Economie et des finances. A en croire M. Alain Ahounou, la création des ordres de mission est faite par l’agent de saisie de la structure initiatrice et cette action n’est complète si aucun chevauchement n’est détecté. « Autrement, le système empêche la saisie de l’ordre de mission tout en notifiant le risque détecté », a-t-il dit. En outre la plateforme du ‘’Système d’encadrement des missions officielles’’  a été durant un an mise à l’épreuve avec un système d’assistance utilisateur prêt à répondre aux diverses préoccupations rencontrées dans son exploitation. Dans ses propos, le financier  Éric Yetongnon a donné des explications sur  les réelles motivations de cet outil.  A l’en croire, c’est un acteur majeur dans la validation des ordres de mission au sein de l’administration publique, sa structure remarque parfois des pratiques peu orthodoxes et contraires aux textes réglementaires en vigueur dans la gestion des ordres de mission. C’est ce qui a motivé le  Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, à mettre en place le Semo pour pallier aux errements dans les dépenses publiques. Il a renchéri que c’est une application web implantée dans presque toute l’administration publique et qui permet de détecter systématiquement les missions en chevauchement et celles fictives. « Semo devient la plateforme par excellence d’édition des ordres de mission qu’ils soient externes ou internes », a-t-il ajouté. Il faut noter qu’en vue de mieux contrôler l’implémentation du système et son appropriation par les utilisateurs, son déploiement s’est déroulé en trois (03) phases. Il ‘agit d’abord de la phase pilote, celle d’expérimentation et celle de généralisation. Cette première phase a eu lieu du 24 mai au 24 juillet 2019, dans trois ministères dont le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, le Ministère des Enseignements Secondaire Technique et de la formation Professionnelle et le Ministère de l’Économie et des Finances. Ensuite, la phase d’expérimentation dans tous les ministères du 20 août 2019 au 31 décembre 2019 et enfin celle de généralisation dans toutes les institutions et structures déconcentrées de l’administration publique au niveau de tous les départements du 02 janvier 2020 au 12 juin 2020. Il faut préciser que cet outil a permis depuis lors, de détecter plusieurs doublons d’ordres de mission et par ricochet, de faire assez d’économie à l’État qui pourrait être estimé à des milliards de Fcfa. Pour le Directeur de cabinet  du Ministère de l’économie et des finances, Hermann Orou Takou, le gouvernement a prévu dans l’axe 3 du pilier 2 de son programme d’action, le renforcement du système de gestion des finances publiques. Cela a bien  permis au Ministère des finances d’entreprendre depuis 2016 un ensemble de réformes entrant dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la dépense. Il a ajouté : « Le Système d’encadrement des missions officielles vient ainsi s’ajouter à la liste des réformes engagées par le Ministère de l’économie et des finances en réponse aux divers cas de détournement des fonds liés aux missions officielles relevés par les rapports d’inspection ». Il n’a pas manqué d’énumérer les objectifs de cette plateforme. IL y a entre autres la gestion efficiente des finances publiques, la sécurisation des agents et des ressources publiques, la réalisation d’un système intégré de gestion des avantages des agents de l’État et la prise en compte du paiement électronique ou bancaire des frais de missions à l’intérieur. Le gouvernement de la Rupture maintient toujours le cap pour faire gagner davantage de l’argent à l’Etat.

Junior Fatongninougbo