Le Programme des cantines scolaires au Bénin  a reçu un écho favorable au sein des communautés  à l’intérieur du pays. Dans toutes les communes, des innovations sont apportées de manières diverses  à cette initiative. A Dangbo, plus précisément à Fingninkanmè et à Lago, des réalisations  et initiatives, preuves de l’engagement et de la détermination des communautés, sont nombreuses.

Dans la commune de Dangbo, des innovations, fruit de l’engagement de la communauté sont nombreuses.  A l’Ecole primaire publique de Fingninkanmè, le réfectoire, la cuisine et le local abritant le moulin de l’école, le tout badigeonné aux couleurs bien attirantes et reflétant  le luxe, frappent aux yeux de tous usagers et visiteurs.  En effet, cette école a bénéficié  dans le cadre du partenariat entre le Programme alimentaire mondial (Pam) et Choithrams,  d’un certain nombre de réalisations. Il s’agit de la construction d’un réfectoire, d’une cuisine et d’un moulin qui va moudre le maïs de l’école. La communauté  qui a accueilli ce joyau  avec joie,  a voulu marquer la différence en apportant une nouveauté en badigeonnant les trois  constructions. Une innovation déjà saluée par plus d’un. Outre cet appui, la communauté a réussi à ériger un point d’eau de forage avec motopompes  pour arroser le jardin scolaire. Dans cette localité, la cantine scolaire constitue  un pont qui renforce le lien entre l’école et la communauté.

A Lago, le jeune Souleymane, preuve de la détermination

A l’Epp Lago dans la même commune à Dangbo,  des initiatives  gravitent  également autour des  cantines scolaires.  La communauté est également engagée. Dans cet établissement, elle a érigé un jardin   pour accompagner la cantine scolaire.  La présidence du  comité qui assure la gestion de ce jardin  a été confiée à  M. Souleymane Afagnon, un jeune électricien de panneau solaire de métier. Dans la vingtaine environ, il a eu l’opportunité de suivre une formation sur le jardinage à Allada dans le département de l’Atlantique.  Une connaissance qu’il a  décidé de la mettre gratuitement  à la disposition de son pays plus précisément de sa localité  Lago dans la commune de Dangbo. Bien qu’il soit occupé par son travail  d’électricité, il s’arrange toujours à  dégager un créneau pour  le jardin. « Je ne travaille pas dans le jardin pour l’argent,   mais  pour montrer mon sens d’engagement à contribuer aux actions de développement du pays  et à motiver les autres à le faire comme moi.  Je  veux que mon nom  rentre dans l’histoire de mon pays, s’agissant des personnes engagées pour le bien des cantines scolaires au Bénin. La grande récompense que je gagne du partage de connaissances, c’est la  satisfaction morale. A travers ce travail, je me construis moi même », confie le jeune Souleymane.     Grâce à sa détermination, Souleymane réussit à mobiliser  la communauté autour de l’initiative qui vient travailler bénévolement comme lui. Ce travail d’ensemble se fait au moins quatre fois  par mois. Le dynamisme de ce jeune et l’engagement de la communauté font augmenter les chances de la pérennisation de l’initiative. « Aujourd’hui le jardin fournit suffisamment de légumes à la cuisine.  Je suis contente de voir changer le visage de mon école par le jardin géré par la communauté. Une partie est utilisée pour enrichir le repas des enfants et le surplus est mis en vente. Les sous issus de la vente de ce surplus sont utilisés dans la  gestion du jardin pour assurer la continuité de la production sur toute l’année scolaire », précise  la Directrice Alice Godonou qui apprécie l’engagement communautaire de la localité au service de la cantine scolaire.

Victorin Fassinou