Dans quelques jours, le Bénin va célébrer le 60e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. A Porto-Novo comme dans l’ensemble des villes du Bénin, l’événement sera célébré dans la plus grande sobriété, pandémie de Coronavirus oblige. Mais cela n’a pas empêché l’actuel Maire de la ville aux trois noms (Adjashè, Xogbonou, Porto-Novo), Charlemagne Yankoti de mettre les bouchées doubles pour donner un beau visage à sa juridiction administrative.

A l’entrée du pont, plusieurs ouvriers s’affairent depuis des jours. Munis de houes, de râteaux et de coupe-coupe, ils ont enlevé les hautes herbes qui empêchaient de voir l’envergure de la voie. Et comme si cela ne suffisait pas, le Maire Charlemagne Yankoti a sorti les gros moyens pour badigeonner tous les trottoirs qui partent de la descente du pont à la place Bayol où est érigée la grande statue du roi Toffa 1er. Ici aussi, rien n’a été laissé au hasard. Du sang neuf a été donné à cette place chargée d’histoire mais qui était dans un état d’insalubrité indescriptible.

La Maison internationale de la culture qui a servi de siège à la première législature de l’Assemblée Nationale du Bénin et qui aujourd’hui est gérée par la Mairie de Porto-Novo a aussi fait sa toilette. C’est d’ailleurs elle qui accueille depuis quelques mois les grandes réunions du conseil municipal de Porto-Novo. Pour le Maire Charlemagne Yankoti, on peut être pauvre, mais propre.

 

El-Hadj Affissou Anonrin