Le centre international d’art et de musique de Ouidah (Ciamo), en collaboration avec l’Ong Art Force Africa a procédé hier mardi 8 mars 2022 au lancement de l’exposition photographique intitulée  « Ciamo pour le Climat ». Cette cérémonie déroulée au Ceg2 de Ouidah a connu la présence, des élèves, des autorités politico-administratives, des membres du corps diplomatique, des partenaires techniques et financiers.

Junior Fatongninougbo

La jeunesse scolaire est désormais  associée à la lutte contre le réchauffement climatique. Ce projet financé par Wallonie Bruxelles International et la Fondation Frederick S. Upton,  vise comme  objectifs de permettre à la jeunesse scolaire de mieux comprendre le phénomène du changement climatique pour une prise de conscience afin de développer un nouveau comportement plus respectueux de l’environnement et du climat, utiliser la jeunesse béninoise comme des agents de relais de sensibilisation auprès des communautés analphabètes pour la lutte contre le changement climatique, faire engager et mobiliser cette jeunesse autour des actions visant l’atténuation des effets néfastes du dérèglement climatique, etc.  Ce projet intitulé « Ciamo pour le Climat » qui se présente sous  la forme d’une exposition itinérante de photo va parcourir les  collèges de 10 communes du Sud du Bénin ( Ouidah, Allada,Abomey-Calavi, Kpomassè, Tori-Bossito, Comé, Grand-Popo, Lokossa, Porto-Novo, Abomey) pour la première. Cette  campagne de sensibilisation  sur les enjeux des changements climatiques  couvre la période du 8 mars au 27 mai 2022. Soit 4 jours dans chaque établissement du lundi au jeudi. Le vernissage de cette exposition de 30 photos qui présentent les causes, les conséquences et les solutions du réchauffement de la terre, a été marqué par plusieurs interventions à commencer par celle du directeur du Ceg2 Ouidah Richard Assokpé. A l’en croire, l’importance que revêt la question du changement climatique n’est plus à démontrer et les conséquences désastreuses n’épargnent personne. « Elle interpelle nos apprenants car ils sont la relève de demain. Leur fait prendre dès lors la mesure de la situation semble à notre avis un impératif. L’intérêt de cette exposition pour eux est multidimensionnel. Elle leur offre en effet l’occasion de toucher du doigt, de bien mémoriser les affres du changement climatique », a-t-il fait savoir. Au nom des 10 communes bénéficiaires du projet, la 2e adjointe au maire de Ouidah Sabine Fourn a exprimé sa gratitude aux initiateurs de ce projet, notamment le Ciamo pour l’innovation. Dans son intervention, le directeur du Ciamo et directeur du projet, Wilfrid Houndjè a rappelé le contexte de la mise  en place de ce projet. «   Nous sommes partis sur le constat que le milieu scolaire, surtout au secondaire, les élèves n’ont pas une compréhension approfondie de ce qu’on appelle le réchauffement climatique. Or c’est le milieu intellectuel. C’est ce milieu qu’on peut utiliser pour sensibiliser le milieu non intellectuel sur cette thématique. Au-delà des cours pédagogiques, nous avons pensé amener des images, puisqu’elles pénètrent et sensibilisent plus que les mots », a-t-il expliqué.  Wilfrid Houndjè précise que l’ambition de son équipe est d’impacter 40.000 jeunes scolaires qui seront des agents de relais dans leurs communautés respectives. Les initiateurs de « Ciamo pour le  Climat » n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ce que le directeur du Ciamo a confié  à la presse nationale et internationale le 8 mars à Ouidah. « Si les partenaires au développement et l’Etat béninois s’engagent, nous irons dans toutes les communes du Bénin. Ce que nous lançons aujourd’hui est la première phase. Nous avons l’ambition de toucher tous les jeunes scolaires  du Bénin. Le projet va continuer, nous allons encore travailler et convaincre d’autres partenaires, mobiliser les ressources nécessaires pour aller dans les autres localités », a-t-il mentionné. David Gaguere, responsable du bureau Wallonie Bruxelles International, l’un des partenaires financiers sur ce projet a trouvé l’exposition de photos très performante, dynamique et pédagogique dans un langage simple et accessible aux  jeunes. A la suite de Wilfrid Houndjè, il encourage les autres partenaires à s’y associer. Procédant au lancement officiel du projet, le directeur départemental du cadre de vie et du développement durable représentant le ministre de tutelle, a rappelé que les changements climatiques constituent un grand défi pour l’humanité. « Les femmes, les enfants sont les couches les plus vulnérables quand on parle de changement climatique. Sensibiliser donc cette couche, l’éduquer sur les changements climatiques est déjà une solution. Au nom du Ministre du Cadre de Vie et du Développement  Durable, je viens féliciter Ciamo pour cette initiative », a-t-il conclu.