Le « Projet pour la promotion des droits sexuels et reproductifs pour une parenté responsable en milieu rural» dit projet « Gnonnantché » est désormais dans sa phase active dans les départements du   Zou et des Collines. Le lancement des activités, cette initiative, a été fait le jeudi 03 décembre 2020 à l’hôtel des Princes à Bohicon. Fiancé par l’Union Européenne, ce projet est mise en œuvre par le  Réseau Women in Law and Development in Africa (Wildaf-Benin) en partenariat avec l’Association Béninoise pour la Promotion Familiale (Abpf). 

Pendant les 36 prochains mois, des activités d’envergure seront menées dans les 15 communes du Zou et des Collines pour lutter contre la violation des droits sexuels et des adolescents. Ceci dans le cadre du  projet « Projet pour la promotion des droits sexuels et reproductifs pour une parenté responsable en milieu rural » dit projet « Gnonnantché » qui  s’inscrit dans la continuité des actions de Wildaf-Benin et vient en complémentarité avec celles que le gouvernement développe à travers les centres de santé, notamment les actions de conseils et de prise en charge médicale aux femmes. Les  activités de ce projet  se résument notamment en la sensibilisation des communautés sur les droits sexuels et reproductifs y compris sur les thématiques connexes; au plaidoyer sur les droits sexuels et reproductifs en vue d’améliorer le cadre légal et/ou son application et à l’éducation aux droits sexuels et reproductifs auprès des enfants et des adolescents dans les écoles et centres d’apprentissage des départements du Zou et des Collines. Aux dires de la Coordonnatrice Nationale de Wildaf-Bénin, Françoise Sossou Agbaholou, la majorité des adolescents, jeunes et des femmes sont confrontés à la problématique de l’accès aux informations sur leurs droits à la santé sexuelle et de la reproduction (Ssr), principalement à cause des pesanteurs socioculturelles qui font de cette thématique, un sujet tabou. Ceci les rend vulnérables aux infections sexuellement transmissibles (comme Vih/Sida), aux grossesses précoces et non désirées, à l’avortement à risque et ou au mariage forcé et précoce. Outre cela, a-t-elle précisé, une étude menée par Wildaf-Feddaf/Bénin en 2017, sur financement de l’Usaid, montre que le mariage forcé est préoccupant et s’accentue en milieu rural. Plusieurs causes ont été identifiées lors de cette étude dont la méconnaissance des textes de la loi (26%), les pesanteurs sociologiques et les acteurs religieux (37%) et la pauvreté (26%). Pour elle, l’heure est donc venue de conjuguer les efforts au Bénin pour le respect des droits et de la reproduction des femmes et des filles, gage de leur autonomisation et d’un développement durable. Mme Agbaholou a pour finir, remercié l’Union Européenne pour avoir accepté de financer ce projet. A sa suite, le Directeur départemental de la santé du Zou, Evariste Tokplonou s’est réjoui des résultats attendus du projet « Gnonnantché » à savoir 60% au moins des femmes et des filles touchées se sont approprié leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive et en jouissent d’une part et la réduction de 20% au moins des taux de prévalence des maladies sexuellement transmissibles (Mst), grossesses précoces et cas de mariage précoces et Vgb dans la zone d’intervention d’autre part.   Procédant au lancement officiel du projet, le Préfet du département du Zou, le Secrétaire Général de la préfecture du département du Zou Julien Ouankpo, a laissé entendre que les communautés du Zou qui, jadis s’opposaient à la planification familiale, accueillent ce projet aujourd’hui à cœur joie et travaillent ardemment à améliorer l’environnement d’acceptation de la Planification familiale et à faire comprendre son importance aux concitoyens. A cet effet, il a félicité le Réseau Wildaf-Bénin qui s’est donné, comme objectif de faire en sorte que les droits des femmes rayonnent dans les départements du Zou et des Collines.

Junior fatongninougbo