D’après les résultats des Elections professionnelles nationales, qui se sont  déroulées le dimanche 24 janvier 2021, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) que dirige le Secrétaire général Anselme Amoussou  est passée première sans deuxième dans cette catégorie et  réunit   4514 voix  soient 48, 07%.  Dans la catégorie du secteur public, la Confédération n’a pas également fait piètre figure, avec  5952 voix, elle occupe la troisième place. Des résultats qui viennent confirmer la supériorité de la Confédération qui est  la seule Organisation syndicale ayant  franchi la barre des 20% dans la catégorie du secteur privé.  Hier mardi 26 janvier 2021, à la faveur d’un point de presse, la Confédération a fait une analyse du processus d’organisation et des résultats. Aux dires du Sg Amoussou, les  résultats sont très satisfaisants pour la Csa-Bénin qui réalise un score de 48,07% dans le secteur privé et parapublic et devient la seule organisation représentative dans ce secteur. Elle a ainsi amélioré de sept points ses performances de 2006 qui étaient de 41, 16%. Dans le secteur public, la Csa-Bénin est passée à un taux de 16,55% en 2021 contre 11% en 2006. Aujourd’hui, la Csa-Bénin est particulièrement fière d’avoir réalisé ainsi un taux de représentativité de 23,08% contre 18% en 2006. Revenant sur ce qui  explique ces fortes avancées de la position de la Csa-Bénin, il a remercié toute son équipe et les militants de son allié à la Cseb pour le travail abattu. Ces élections professionnelles appellent à défis. Entre autres, le  défi de la formation et de l’éducation ouvrières, le défi de l’autofinancement de l’action syndicale, le défi de la bonne gouvernance globale des organisations syndicales, le défi de la communication responsable et de la responsabilité. Le syndicalisme doit rassurer le salarié et son employeur. « Nous devons poursuivre notre action de promotion de dialogue social et de la négociation, nous devons explorer toutes les voies d’innovation dans les stratégies de lutte. Nous devons entretenir les rapports de proximité avec nos équipes de terrain, que dis-je notre armée, veiller au bon fonctionnement de nos instances décentralisées et déconcentrées. Nous devons être plus exigeants vis-à-vis de nos syndicats de base affiliés sur le fonctionnement démocratique et moderne des organisations. La Csa-Bénin ne transigera pas avec les principes des pères fondateurs. Nous nous battrons pour conserver et accroître un leadership authentique et sain.», a laissé entendre le Sg Amoussou qui prend engagement solennel avec ses syndicats de base  de maintenir le cap et de ne pas renoncer à la  conviction de la Confédération.

Victorin Fassinou

 

MESSAGE DE  LA CSA-BENIN A LA SUITE DE LA PROCLAMATION DES RESULTATS DE LA 3EME EDITION DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES

Les élections professionnelles : analyse du processus d’organisation et des résultats

Les élections professionnelles dans leur troisième édition se sont déroulées le 24 janvier 2021. Les résultats provisoires sont connus. Trois organisations syndicales ont réalisé le score de 20% au moins requis par les textes qui établissent les critères de représentativité dans notre pays. Comme à son habitude, la CSA-Bénin donne l’exemple de la proactivité qui la caractérise en étant la première à s’adresser à l’opinion publique pour livrer son analyse. Cette analyse s’intéressera aussi bien au processus qu’aux résultats.

La composition du comité électoral et son mode de fonctionnement ont pu être des éléments de fiabilisation du processus électoral. Toutes les parties prenantes au scrutin y sont représentées et les réunions se sont tenues assez régulièrement.

Le choix du vote électronique est un élément nouveau dans notre pays. Ce choix a permis d’organiser un scrutin avec beaucoup moins de tracasseries et une célérité exceptionnelle dans la disponibilité des résultats qui jusque-là ne semblent pas avoir été contestés.

Toutefois, il faut noter que ce mode de vote n’a pas favorisé la participation au scrutin, en baisse importante par rapport aux précédentes élections de 2006 cette année. Le niveau de développement technologique avec la qualité insuffisante de la connexion internet, la communication tardive et insuffisante de l’administration du travail expliquent également le peu d’engouement des électeurs pour l’évènement. Le manque de fermeté vis-à-vis de certains employeurs qui ont refusé de communiquer la liste du personnel ou qui l’ont délibérément fait de manière fantaisiste et inexploitable. Les dysfonctionnements dans la publication des listes et dans la prise en compte des demandes de correction. L’absence totale sur la liste électorale des travailleurs de nombreux services comme la police républicaine, les eaux et forêts, la métrologie, la sécurité privée, des collectivités territoriales etc. tous ces services et secteurs d’activités sont des réservoirs de militants pour la CSA-Bénin. La distance que prennent les travailleurs vis-à-vis de l’action syndicale peut également être cité.

Nous devons également évoquer comme raison de la désaffection des travailleurs, la polémique inutile et nuisible entretenue par certaine organisation quia tout le temps présenté le vote électronique comme le symbole de la volonté de fraude au profit des autres organisations syndicales mais qui n’a pas la décence aujourd’hui de présenter des excuses publiques aussi bien à l’autorité ministérielle qu’aux membres du comité électoral et à la CSA-Bénin. Tout le raisonnement tient dans une phrase puérile ou sénile : ma défaite se justifiera par l’existence de pratiques frauduleuses, mais si je gagne tout va bien.

Les résultats sont très satisfaisants pour la CSA-Bénin qui réalise un score de 48,07% dans le secteur privé et parapublic et devient la seule organisation représentative dans ce secteur. Elle a ainsi amélioré de sept points ses performances de 2006 qui étaient de 41, 16%. Dans le secteur public la CSA-Bénin est passée à un taux de 16,55% en 2021 contre 11% en 2006. Aujourd’hui, nous sommes particulièrement fiers d’avoir réalisé ainsi un taux de représentativité de 23,08% contre 18% en 2006.

Retenez également que en 2006, l’écart entre la CSA-Bénin (arrivée deuxième) et l’organisation classée 1ère était de plus de 26 points. En 2021 cet écart est de moins de 3 points. Nous sommes sur une pente ascendante et nous devons poursuivre les efforts.

Il convient également de faire remarquer que la CSA-Bénin est la seule organisation en position de réclamer une représentativité appréciable aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé et parapublic. C’est une organisation qui a la confiance des travailleurs des deux secteurs. Notre démarche rassure dans les deux secteurs. C’est un signe de maturité et de croissance.

Qu’est-ce qui explique ces fortes avancées de la position de la CSA-Bénin

Nous avons mené une campagne où le bon sens l’a emporté sur les attaques et la démagogie habituellement utilisées par d’autres. Notre discours a su rester cohérent avec nos actes pour porter notre vision du syndicalisme novateur, rassembleur, qui se met au service du travailleur et de la bonne gouvernance. Nous sommes depuis quatre années les pionniers d’un syndicalisme qui ne fait pas peur aux entreprises et aux employeurs. Un syndicalisme que ne craignent plus les parents d’élèves et les usagers des centres de santé. Un syndicalisme qui n’oublie plus qu’il cultive et améliore son ancrage social et sa connexion avec les réalités du monde du travail. L’époque est la nôtre pour impacter l’action syndicale de façon positive.

Nous avons gagné parce que nous avons compris quelle est notre mission auprès des travailleurs sans oublier celle que la nation attend de nous. Nous avons gagné parce que nous avons su convaincre de plus en plus de travailleurs à concilier la double besogne du syndicalisme à savoir les droits et les devoirs aussi.  C’est en s’attachant à toujours mieux tenir les deux bouts que nous défendrons au mieux l’intérêt des personnels et de unités.

Nous avons réalisé ces performances aussi et surtout parce que nous avions les meilleures équipes dans toutes les localités de notre pays. Nos camarades ont fait un travail admirable. Notre alliée de la CSEB a fait un travail de qualité. C’est le lieu de remercier encore une fois le Camarade BAKARY Martin, Secrétaire Général de la CSEB à qui nous demandons de transmettre nos félicitations à tous les militants.

 

Merci pour le combat d’idées.

Merci pour la foi en un syndicalisme qui s’exprime autrement, agit autrement, défend mieux le travailleur et accompagne la performance de l’entreprise. Un nouvel état d’esprit est né pour les militantes et militants de la CSA-Bénin. Un état d’esprit de battants et de gagnants. Une nouvelle armée syndicale est en construction. Une armée qui ne laissera plus jamais l’action syndicale au Bénin se dévoyer et s’avilir. Nous avons tiré les leçons de cette belle aventure électorale.Nous avons tiré les leçons pour le syndicalisme efficace au Bénin.Nous continuerons le combat de la conviction et de la responsabilité.

Au nom du Bureau exécutif national et de la direction nationale de campagne, je voudrais exprimer ma gratitude pour cette armée syndicale particulièrement motivée et efficace.

Nous prenons un engagement solennel de maintenir le cap et de ne pas renoncer à notre conviction. La CSA-Bénin ne transigera pas avec les principes des pères fondateurs. Nous nous battrons pour conserver et accroître un leadership authentique et sain.

Les défis qui nous attendent

Pour nous à la CSA-Bénin, notre analyse est que ces élections représentent un important tournant pour l’action syndicale. De notre point de vue, il y aura pour le syndicalisme béninois, un avant et un après 24 janvier 2021. La campagne a révélé encore une fois les défis qui attendent les organisations syndicales en général et la CSA-Bénin en particulier. Le défi de la formation et de l’éducation ouvrière, le défi de l’autofinancement de l’action syndicale, le défi de la bonne gouvernance globale des organisations syndicales, le défi de la communication responsable et de la responsabilité. Le syndicalisme doit rassurer le salarié et son employeur. Nous devons poursuivre notre action de promotion de dialogue social et de la négociation, nous devons explorer toutes les voies d’innovation dans les stratégies de lutte. Nous devons entretenir les rapports de proximité avec nos équipes de terrain, que dis-je notre armée, veiller au bon fonctionnement de nos instances décentralisées et déconcentrées. Nous devons être plus exigeants vis-à-vis de nos syndicats de base affiliés sur le fonctionnement démocratique et moderne des organisations.