Dans les locaux de la Brasserie Kindl transformée en Centre d’art à Berlin, l’artiste international plasticien Georges Adéagbo expose depuis le dimanche 28 mars 2021 sur « La lumière qui fait le bonheur ». Organisée par la directrice artistique Kathrin Becker en collaboration avec l’Association Kulturforum Süd-Nord, et son Président  Stephan Köhler, cette installation est le fruit de quinze ans de recherche et de dur labeur  de l’artiste  sur le sujet. Elle est prévue pour prendre fin le dimanche 25 juillet 2021. Des témoignages des amoureux de l’art qui visitent l’exposition, Georges Adégbo est simplement un artiste-archéologue qui fait des recherches  profondes sur une ville avant de la  présenter à une installation. Ces œuvres à l’instar des précédentes font réfléchir les visiteurs sur l’histoire de leur ville et leur rapport avec elle.    

« La lumière qui fait le bonheur », tel est le thème que porte l’installation de l’artiste international plasticien Georges Adéagbo qui se tient depuis le dimanche 28 mars 2021 dans les locaux  de l’ancienne  Brasserie Kindl aujourd’hui transformée  en Centre d’art  à Berlin. En effet, l’Agence d’échange académique d’Allemagne (Daad) a accordé une prestigieuse  bourse à Georges Adéagbo en 2006.  Occasion pour l’artiste de connaître profondément la ville de Berlin. Pour la création de cette installation, l’artiste a eu à utiliser des éléments d’œuvres centrales créées  à cette époque comme  « Tout de moi à tous  (2007) » ou d’ « Un espace avec le monde  (2007). Aussi s’est-il servi des objets de Neukölln, le quartier de Berlin où se trouve le centre, et mis à jour à partir de l’archive Kindl comme des vieilles affiches de publicité. L’exposition individuelle de Georges Adéagbo qui draine du monde dans ce Centre d’art est une  gigantesque œuvre qui séduit tous les visiteurs. Elle  occupe un étage entier de 450 m2 et est constituée de 33 vitrines entre autres, des objets et des documents témoins de rencontres et de décisions individuelles. Ces assemblages créés par l’artiste retracent les lignes de vie et les destins de plusieurs personnes à partir des traces laissées. « En demandant aux artisans béninois de convertir des photos et des imprimés recueillis lors de ses voyages en images et sculptures, l’artiste ouvre de nouvelles perspectives sur ce qui est apparemment familier et demande aux visiteurs de revoir les idées clichées et les stéréotypes envers les cultures africaines ». Les installations toujours spécifiques au site d’Adéagbo dissolvent les hiérarchies entre haute culture  et cultures populaires – toutes expressions sont d’égales importances pour lui. Dans son travail, les phénomènes de la culture populaire  véhiculent des histoires ainsi que des témoignages de la haute culture canonisée: des antiquités du Bénin se trouvent à côté de « Airport Kitsch », des enregistrements de Beethoven à côté de la musique de carnaval, des peintures à l’huile commandées à côté de reproductions de l’histoire de l’art », explique le Président de l’Association Kulturforum Süd-Nord Stephan Köhler. Pour les organisateurs, la pratique de Georges Adéagbo est le système ouvert qui doit être complété et transformé par le visiteur  et en même temps remet en question l’esthétique conventionnelle des œuvres achevées et l’icône singulière célébrée par le marché de l’art. Mentionnons que dans ce projet Georges Adéagbo a également bénéficié du soutien de l’Association Kulturforum Süd-Nord dont le fondateur est M. Stéphan  Köhler pour faire ses recherches. L’artiste Georges Adéagbo a à son actif des centaines d’expositions personnelles et Collectives, comme des biennales,  réalisées dans des dizaines de pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.  Il travaille actuellement entre Cotonou et Hambourg. Adéagbo, ferme ses  80 ans, l’année prochaine, œuvre depuis 1994 comme ambassadeur culturel, qui fait connaître la culture béninoise au plan mondial. Il a son atelier de travail à Cotonou, plus précisément à Togbin. Actuellement il y a une exposition avec des photos dimension écran cinéma de ces expositions les plus importantes entre autre à Shanghai, Rio, New-York et Paris. Cet espace de Kulturforum Sud-Nord est ouvert à tous usagers gratuitement.  « Espérons que un jour, il y aura des structures culturelles au Bénin pour accueillir une exposition de telle envergure  de Georges Adéagbo à Kindl Berlin. Que la lumière y soit ! », souhaite  M. Stéphan  Köhler.

Victorin Fassinou

Le Président de l’Association Kulturforum Süd-Nord Stephan Köhler et l’artiste Georges Adéagbo lors du vernissage de l’exposition