Depuis le 23 Décembre dernier, les locaux de ‘’Interluxe’’, sis au quartier ‘’Haie vive’’ de Cotonou sont investis par les artistes : Francis Anye Che alias Mundama, Victor Amoussou alias Pumba et Aristide Anato alias Youss Kondo, à travers leurs diverses œuvres d’art contemporain. Même si cette exposition est établie autour du thème ‘’La nouvelle aventure’’ cela n’en demeure pas moins vrai que chaque artiste garde au fond une spécificité créative avec son langage plastique. Et ceci s’illustre à merveille par les toiles de Mundama où  l’endurance est mise en avant.

Au total, dix (10) toiles de Francis Anye che alias Mundama sont en exposition dans cette nouvelle  aventure. Des toiles aux couleurs vives et agressives sont proposées par cet artiste de nationalité française.  Avec son style particulier, il a exploré  plusieurs mouvements de la peinture, à savoir,  le  figuratif et l’abstrait pour le bonheur des visiteurs. « En tenant compte du thème de l’exposition, j’exprime l’endurance dans mes toiles exposées. Pour moi, l’endurance est quelque chose de très forte. Il n’y a pas de tricherie. Tu peux augmenter un peu de vitesse, pour voir si tu peux résister un petit moment. Toutes mes toiles parlent des histoires différentes mais tout est lié à la bonne collaboration avec l’endurance.  Mais pendant l’endurance, il y a des tentations, il y a des faits, mais il faut avoir le moral et avancer » a –t-il déclaré.

Dans cette endurance où ses toiles trouvent pleinement leur force, cet artiste humaniste confie qu’il est ‘’un défi de la résistance’’ au quotidien. Et pour enrichir cet engagement, il fait référence à la ‘’Révolte des camisards’’. Pour la petite histoire, les camisards sont des protestants français (huguenots) de la région des Cévennes et de la Vaunage, dans le Sud de la France, qui ont mené une insurrection contre les persécutions qui ont suivi la révocation de l’Édit de Nantes en 1685. De 1685 à 1700, le petit peuple protestant est lentement passé de la résignation à la révolte, et tous ses pasteurs ayant été exécutés ou mis en fuite, ils se retrouvent sans meneurs. La place des pasteurs est alors prise par des « inspirés », prophètes sans formation qui appellent parfois ouvertement à la révolte violente1. La guerre des Cévennes éclate en 1702, avec des affrontements de plus en plus importants jusqu’en 1704, puis une lutte moindre jusqu’en 1710 avant une paix définitive en 1715.

Tout en remerciant la responsable de ‘’Interluxe’’, Mme. Michkath Zato et la plasticienne-décoratrice, Kéïrath Zato pour avoir pris l’initiative de soutenir les plasticiens dans cette aventure, il a souhaité la pérennisation de l’acte envers d’autres artistes contemporains.

Junior Fatongninougbo