Les activités prévues dans le cadre du Festival Lagunimages  2020, commencent  le lundi 30 novembre 2020,  par des ateliers de formations. Dans un point de presse, la présidente  de l’Association Lagunimages Christiane Chabi Kao, dévoile  le contenu de l’agenda  de  l’édition. Pour elle, le  menu des activités  concocté par le Comité d’organisation pour marquer les vingt ans de vie de l’événement, est très riche. Le déroulement des  manifestations, à ses dires, se fera dans le respect strict des mesures barrières exigées par le Gouvernement pour aller contre la pandémie de la Covid-19.  

« Cinéma et tourisme, un duo gagnant », tel est le thème retenu pour la  neuvième édition du Festival Lagunimages qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2020. Des explications données par la  présidente  de l’Association Lagunimages Christiane Chabi Kao, le menu concocté  pour cette édition est un menu restreint dû à la crise sanitaire mondiale. Le Festival était  censé avoir lieu en avril. Beaucoup d’activités étaient prévues pour marquer ce  vingtième anniversaire. Le Comité d’organisation a prévu inviter beaucoup de cinéastes Béninois travaillant à l’étranger pour des masters Class, mais la pandémie de Covid-19 n’a  pas permis de le faire.  « Nous avons à même de frôler l’annulation de la neuvième édition. Nous nous sommes battus pour que le festival puisse avoir lieu avec des activités fondamentales mais de façon assez restreintes », explique Mme Chabi Kao. A l’entendre, cette édition 2020 a pour  marraine, Rosaline Daahgue une talentueuse comédienne de théâtre et de Cinéma, qui est depuis quelques années initiée à la pratique des  religions endogènes sous  l’appellation de  Iya Essayele. Des projections gratuites auront  lieu dans les espaces culturels habituels à travers la ville de Cotonou et environs. La  programmation prend en compte des films portant sur la thématique «  Cinéma et Tourisme », des films d’école, des films portant sur l’actualité cinématographique béninoise sous régionale et internationale. « Il y en a pour tous les goûts. Des films documentaires,  des fictions à court métrage et long métrage. Nous  avons, une programmation assez  riche », a indiqué  la présidente.

Des innovations !

Parlant des innovations de cette année, elle  précise que pour cette édition, une compétition a été introduite. Le  festival a lancé un appel à film pour la compétition. Il y aura un jury international composé de professionnels   Gabonais,   Béninois,   Togolais et  Belge qui vont sélectionner  les trois meilleurs films parmi les 27 retenus en sélection officielle et attribuer  le Nokoué d’or, le Nokoué d’argent et le Nokoué de bronze. Il est prévu un prix qui sera le prix coup de cœur du jury. En dehors de la compétition, des ateliers de formation, auront lieu en deux endroits. L’un à l’Isma et l’autre à Gangan Prod.  Dans ce cadre, le  célèbre atelier d’écriture « 7jours pour 1 film » dont l’équipe de 7 formateurs sera à Cotonou à partir du 30 novembre 2020, un atelier d’écriture de scénario qui va déboucher sur la production d’un court métrage lequel sera projetée à la cérémonie de clôture le 11 décembre à Canal Olympia de Cotonou. Cet atelier est un concours  de scénario qui a commencé depuis le mois de février dernier. Le concours a été lancé depuis Paris par l’Association « 7 jours pour 1film » qui est une association organisant des  ateliers de scénario au féminin.  Il y a quarante jeunes béninoises qui ont postulé à ce concours et douze ont été retenus. Douze scénarios ont donc été retenus. La particularité, ces scénarios portent sur la thématique : « violences faites aux femmes et aux enfants ». Ce sont ces douze jeunes scénaristes que l’équipe de « 7jours pour 1 film » viendra former à l’Isma du 30 novembre  au 11 décembre.  Elles auront une formation sur leur projet initial. Cette réécriture aboutira à l’obtention de douze scénarios développés comme on dit dans notre jargon professionnel.  Ensuite, entre elles, elles vont  choisir le  scénario le plus abouti, le plus intéressant. Et c’est celui-là, qui sera tourné sur le terrain à Cotonou et monté. Le produit final sera projeté à la cérémonie de clôture du festival Lagunimages. Le deuxième atelier quant à lui, sera organisé à Gangan Prod. Il sera animé par une professionnelle  hors pair en la personne de Fabienne  Bichet. Cet atelier est à l’attention des acteurs béninois. Il va leur permettre  d’acquérir des notions de communication pour pouvoir mieux se  vendre  au cours des castings internationaux. C’est une formation de formateurs. Les organisateurs ont également prévu des  masters class. L’une sera donnée à l’Isma par madame Inès Johnson Spain sur le documentaire autobiographique. Cette rencontre sera l’occasion  de partages de  son expérience avec les professionnels qui aimeraient se lancer dans ce genre.  A l’Isma, il y aura le deuxième atelier qui portera sur le financement  des projets liés aux problèmes de scénario que les professionnels rencontrent en Afrique Subsaharienne.  Cet atelier sera donné par Monique Phoba qui a constaté que dans les dossiers internationaux, de demande  de  financement, on ne voit jamais le Bénin ou alors quand les dossiers béninois arrivent, c’est des dossiers souvent mal écrits ou mal montés.

Des professionnels du tourisme et du cinéma ensemble…

En dehors de ces deux masters class, il y aura un troisième master class qui sera donné par André Ceuterick qui est un critique et chroniqueur de cinéma. Il a été pendant vingt ans,  président du festival de film de Mons en Belgique. Il va animer son master class sur les violences faites aux femmes, aux hommes et aux enfants. Il  apporte des films spécifiques qui ont été tournés sur cette thématique dans différentes parties du globe terrestre. Il s’agira de films asiatiques, européens et  africains. Et il va y avoir des échanges et des discussions autour de ces films avec le public. Une conférence réunira pendant ce festival, des professionnels du tourisme et du cinéma, pour explorer des sentiers encore non battus , qui permettraient au duo tourisme et cinéma béninois , d’être sur orbite nationale avec la fréquentation locale de nos sites touristiques et orbite internationale en attirant des milliers de touristes découvrant le beau Bénin à travers ses films de fictions, d’animation et ses documentaires. « Nous aurons notre cérémonie d’ouverture avec le film d’ouverture. La cérémonie de clôture avec la projection du film de l’atelier 7 jours pour 1 film et la remise des trophées. Toutes nos activités vont respecter les gestes barrières parce que nous sommes toujours en période de pandémie de Covid-19. Comme autres activités, il y aura nos rencontres habituelles à la médiathèque de la diaspora sise à la place de souvenirs pour discuter et échanger sur les  problèmes du secteur et faire du réseautage », ajoute Mme Chabi Kao qui rassure que cette neuvième édition de Lagunimages sera d’une réussite.

 

Victorin Fassinou