Les populations de l’Ouémé  sont mieux aguerries sur les raisons de la cherté  de la vie et des mesures d’atténuation prises.  C’est connu de tous que  le  gouvernement du président Patrice Talon n’est pas à l’origine de la cherté de la vie observée ces derniers temps. Les habitants des communes  des Aguégués et de Sème-Podji ont été nourris  de ces informations, le lundi 16  mai 2022. Aux commandes, le ministre Conseiller aux investissements  Hamet Aguèmon,  le Secrétaire  général  adjoint de la présidence, Aristide Djidjoho et la ministre Mathys  Adidjatou de la Fonction publique et son homologue de l’Energie Dona Jean-Claude Houssou, qui ont beaucoup édifié les populations en langues nationales. C’était la fin de cette tournée le lundi passé dans le département de l’Ouémé.

J.F

Les populations des Aguégués et de Sèmè-Podji savent désormais que la cherté de la vie actuelle est une conjoncture mondiale indépendante de la volonté du gouvernement du président Patrice Talon. Grâce aux séances de sensibilisation conduites par les ministres Adidjatou Mathys, elles sortent du carcan de la désinformation et se disent prêtes à rabattre le caquet aux vendeurs d’illusions. En effet, comme à Bonou, Adjarra,Avrankou, Adjohoun, la ministre Adidjatou Mathys et son collègue du ministère de l’énergie, ainsi que Aristide Djidjoho et Hamet Aguèmon ont entretenu les populations sur les causes profondes de cette crise économique au plan international. A en croire la Cheffe de la délégation, quatre causes sont à la base de cette conjoncture. Il s’agit notamment de la situation liée à la pandémie du Covid-19 où la reprise des activités économiques a généré le renchérissement du fret. Ensuite, il y a la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux géants du pétrole et du blé. A cela s’ajoute la crise au Sahel avec les activités des groupes terroristes qui occasionnent des déplacements de populations qui viennent s’approvisionner au Bénin en produits agricoles. Enfin, il y a l’incivisme de certains commerçants qui font de la surenchère. Mais, a indiqué Adidjatou Mathys, le  gouvernement n’est pas resté les bras croisés. Il a mis en place un certain nombre de mesures qui ont coûté environ 120 milliards de Fcfa en trois mois. Entre autres, elle a cité le soutien aux artisans, la subvention mise en place pour permettre à continuer à consommer les produits venant des pays en guerre. En dehors de cela, le gouvernement a apporté beaucoup d’augmentations sur les produits de grande consommation comme le riz, l’huile, le ciment. « Rien que sur les produits pétroliers, le riz, le ciment le blé, la subvention est de 80 milliards de francs », a-t-elle déclaré. Au plan agricole, a-t-elle ajouté, le  gouvernement qui a acheté les intrants chers, a décidé de les céder aux producteurs à prix réduit. « C’est vrai, la vie coûte cher, mais à cause des mesures prises par le gouvernement, nous les achetons un peu moins chers », va-t-elle rassurer. Lui succédant à la tribune, le ministre de l’énergie a, quant à lui, insisté sur les efforts du gouvernement dans le domaine de la microfinance et celui de l’énergie. Pour ce dernier point, divers projets sont en cours pour sortir les populations du noir. Mieux, a précisé le ministre Dona Jean-Claude Houssou, le chef de l’État a donné des instructions fermes pour que le courant électrique soit cédé au prix pratiqué l’année dernière, bien qu’une augmentation était en vue. Enfin, le Numéro 1 de l’énergie au Bénin a mis en garde les commerçants véreux qui font de la surenchère sur des produits que le gouvernement a exonérés la Tva. En revanche, il a invité les populations à les dénoncer via le numéro vert  113gratuit dédié aux plaintes. Outre le préfet de l’Ouémé, Marie-Odile Akpotrossou, des députés Sofiath Tchanou, Hyppolite Hazoumè, Omer Avala, Mathias Kouwanou, du Secrétaire général adjoint de la présidence, le président de l’Assemblée nationale a suivi de bout en bout les explications fournies par les émissaires du Chef de l’Etat. Pour Louis Vlavonou, cette initiative est salutaire, car mettant fin à la désinformation. Nous les députés, justifiera-t-il, ça nous dédouane.  « Il est loisible d’entendre que ce sont les lois votées qui font que la vie est chère au Bénin. Aujourd’hui, les populations ont compris que ce n’est pas le président Vlavonou ni le président Talon, mais que c’est partout que la vie coûte cher », s’est-il réjoui.  Il faut dire qu’à toutes les étapes de la tournée, la parole a été donnée aux populations qui ont exprimé des préoccupations diverses. Elles sont relatives aux infrastructures routières, au lotissement, à la valorisation des espaces touristiques, aux prix réels des produits de première nécessité, au microcrédit Alafia, aux Aspirants au métier d’enseignant. Elles ont aussi plaidé pour la réduction des frais de scolarité, l’exonération des fournitures scolaires, la diversification agricole notamment la relance de filière manioc, et de suspendre les coupures de courant pour non paiement de facture. A toutes ces préoccupations, les émissaires du gouvernement ont donné des réponses convaincantes et ont promis de transmettre leurs doléances à la haute autorité.