La participation communautaire  aux cantines scolaires, fruit de la  politique de gestion  du Programme alimentaire mondial (Pam)  est en bonne marche à l’Ecole primaire publique (Epp) de Kongou dans la commune de Kandi,  département de l’Alibori. Le constat a été fait, lors d’une descente qu’a effectuée sur le terrain,  le mardi 16 février 2021, une délégation  composée de l’Ambassadrice des Pays-Bas, de la secrétaire générale du ministère des affaires sociales, de la micro-finance, des représentants résidents du Pam et de l’Unicef au Bénin. A  l’instar des autres membres de la délégation, l’Ambassadrice  To Tjoelker-Kleve s’est dite satisfaite de l’engagement communautaire et de la bonne gestion qui est faite dans cette école  à la cantine financée par le Royaume des Pays-Bas.

L’Ecole primaire publique (Epp) de Kongou dans la commune de Kandi,  département de l’Alibori est une école-modèle en termes d’implication des populations à la base pour non seulement le bon fonctionnement du programme mais surtout l’appropriation communautaire et la pérennisation. Grace au dynamisme du Programme alimentaire mondial (Pam), à Kongou, le Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) est devenu l’affaire de la communauté dont l’implication produit des effets concrets. Le niveau de collaboration entre le directeur de l’école, l’association des parents d’élèves et la communauté en général, est très fort. Ils le font parce que le programme des cantines scolaires vient les soulager, maintenir leurs enfants à l’école et améliorer les rendements scolaires. En dehors des efforts de  l’Etat par ce programme, cette communauté a décidé quant à elle, non seulement de tout mettre en œuvre pour que ce repas des enfants  ne rate jamais à midi mais aussi et surtout d’assurer en plus le petit déjeuner aux enfants tous les jours de classe. Des explications données par le Directeur de l’école, Issifou Oly Sanni, chaque parent  apporte du sorgho et du maïs pour faire de la bouillie aux enfants à la récréation à 10h. En dehors de cette action, la direction de l’école et la communauté  ont décidé de cultiver un champ de maïs et de sorgho afin d’avoir l’autonomie en vivres pour ce petit déjeuner tout au long de chaque année scolaire. Au-delà, ils cultivent aussi du coton. L’économie leur permet de payer les condiments et de supporter les frais de moulin pour écraser le maïs. Des propos du Directeur, « les fonds issus du champ de coton ont permis aussi de construire une cuisine. Les quatre femmes qui y travaillent par rotation font du bénévolat en guise de leur contribution à la pérennisation de ce programme ». Avant la cantine, le taux de réussite au Cep était de  moins de 50%. Avec la cantine scolaire, c’est à plus de 70% de réussite au Cep, témoigne le Directeur.

Une expérience qui doit faire école ! 

Lors de la descente  sur le terrain, la délégation composée de l’Ambassadrice des Pays-Bas, de la secrétaire générale du ministère des affaires sociales et de la micro-finance, des représentants résidents du Pam et de l’Unicef au Bénin, a  touché du doigt ce qui se fait à l’Epp Kongou.  A l’occasion, elle a découvert cette   merveilleuse expérience de la gestion des cantines scolaires en marche dans cette école. Dans son mot, le  représentant résident du Pam au Bénin, Guy Adoua qui salue le travail qui s’abat dans cette école, la  population de Kongou est à un niveau d’implication qui rassure le Pam. Cette communauté, pour lui, est  très engagée. Cet engagement ne se trouve pas dans toutes les écoles et cela les  rassure de la pérennisation du programme dans la localité. Il a également rassuré  revenir avec une équipe pour la réalisation d’un documentaire sur cette expérience et en faire un support de sensibilisation à  d’autres communautés.

Le Pam toujours déterminé

A l’instar du représentant résident du Pam, la représentante de l’Unicef Djanabou Mahondé satisfaite aussi de l’implication communautaire de l’école, a promis encourager plus cette communauté  pour qu’elle soit  davantage active. Mais avant, elle a invité les parents d’élèves à  tirer des leçons de la cohésion qui existe au sein de la communauté pour s’assurer que les filles et les garçons ont accès à une éducation de qualité. Cette expérience de participation communautaire partagée par le Directeur de l’Epp Kongou est le résultat d’une organisation très forte et admirable  conclut l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas To Tjoelker-Kleve restée admirative de la communion créée par la cantine scolaire entre l’école et la communauté. Cette expérience de l’Epp Kongou , aux dires de la  Secrétaire générale du ministère des affaires sociales et de la micro-finance,  est à pérenniser et  à multiplier dans plusieurs villages reculés du Bénin.  Précisions que l’Epp Kongou est l’une des 397 écoles financées par le Royaume des Pays-Bas qui apporte une enveloppe de 6,5 milliards de francs Cfa pour soutenir la mise en œuvre du Programme des cantines scolaires.

Junior Fatongninougbo