Le père spirituel de la Mosquée Centrale Médine II d’Agori-Plateau d’Abomey-Calavi, El-Hadj Moutawakil Boukari Malik et les fidèles musulmans des mosquées d’Agori et environs ont sacrifié hier mardi, 20 juillet 2021, à la tradition de la prière qui lance la fête de l’Aïd El Kebir, une exigence de la religion musulmane. Comme à son habitude, l’Imam Boukari a nourri spirituellement les fidèles musulmans présents de la parole du Coran. Dans son message, il a salué les efforts du régime Talon durant les cinq dernières années, lesquels ont conduit le Bénin à progresser d’un pays sous-développé à un pays à revenu intermédiaire. Aussi lance-t-il un appel aux gouvernants face à la cherté des denrées alimentaires.
« La célébration de l’Aïd El Kebir communément appelée Tabaski, est un grand moment de prière et de remerciement à Allah, car elle couronne la pratique du cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage à la Mecque, et nous relie à Abraham, le père du monothéisme et à l’ensemble de la communauté humaine », a rappelé hier l’Imam de la Mosquée Centrale Médine II d’Agori-Plateau d’Abomey-Calavi El-Hadj Moutawakil Boukari Malik, dans son sermon. Pour l’Imam, l’épreuve fait donc partie intégrante de la formation du croyant et une des grandes épreuves que nous avons à vivre est celle de la compréhension du vrai message de l’islam au-delà des écoles d’interprétation et des amalgames de certains adeptes. L’islam est le chemin de la guidance divine, de la miséricorde offerte à l’humanité par le biais des prophètes et des livres saints. L’islam est une foi en ce sens qu’il nous relie aux hommes et à Dieu. L’islam est une loi, une charia car il nous ramène à la source par la législation saine. L’islam est une pratique parce qu’il est vécu au quotidien, en privé et en public. L’islam est un Djihad, c’est-à-dire un effort permanent pour vivre droit, juste et bien. « Chers frères et sœurs en islam ! Nous avons encore beaucoup à apprendre à l’école d’Abraham et c’est là le vrai jihad. Et le Coran nous dit clairement », a lancé l’Imam qui opinant sur l’actualité de son pays. A ses dires, durant les cinq dernières années, le Bénin a progressé légèrement car il est passé d’un pays sous-développé à un pays à revenu intermédiaire. Tout ceci grâce aux réformes courageuses opérées par le Chef de l’Etat à divers niveaux. « Nous l’encourageons à continuer sur cette voie. Face à cette flambée des prix des denrées alimentaires, nous demandons à nos dirigeants de faire diligence afin que le panier de la ménagère connaisse une amélioration dans les mois à venir. Que nous ayons une mesure de soulagement par rapport à la cherté des denrées alimentaires. ». Pour finir, il a invité le peuple Béninois en général et les acteurs politiques en particulier, à la culture de la paix, de la tolérance et du pardon et encourage toutes les forces politiques et sociales du pays à se tourner résolument vers l’avenir et à œuvrer pour la restauration de la confiance réciproque à travers un dialogue constructif, aux fins de la consolidation des acquis démocratiques. Mais avant, il rassure de son accompagnement et celui des dignitaires religieux de continuer à contribuer au développement du pays en général et en particulier dans le sens de l’inclusion sociale des différents acteurs politiques et de la réconciliation nationale.
Victorin Fassinou