A la Bourse du travail à Cotonou, les femmes syndicalistes du Bénin, ont mené le mercredi 9 décembre 2020,  une série d’activités en faveur du renforcement de la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu de travail et la ratification par l’Etat béninois de la Convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement. C’était en marge à la campagne  « 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes ». 

Restitution du séminaire national sur le harcèlement en milieu de travail  et lancement des cris de cœur  sur le harcèlement en milieu de travail. Telles sont les différentes activités qu’ont donné le mercredi dernier, les femmes syndicalistes du Bénin. Ceci en marge à la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes » qui a commencé depuis le 25 novembre 2020. En effet, dans le cadre de cette initiative mondiale, ces femmes ont eu à bénéficier d’une série de formations, une le  25 novembre à Bohicon et l’autre avant, à Grand-Popo  sur le harcèlement sexuel en milieu du travail et sur toutes les conséquences de ce fléau.  « Cette série d’activités menées le mercredi dernier,  est inscrite dans le  Plan d’actions du Comité des femmes syndicalistes  du Bénin. Elle permet de préparer les femmes à aller vers le gouvernement et tous ceux qui feront que cette convention soit ratifiée au Bénin.  L’objectif de cette action  est d’amener l’Etat à passer à la ratification de la Convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement adoptée le 21 juin 2019  à Genève. Cette convention protège hommes et femmes sur le harcèlement en milieu de travail, sur le trajet du travail,  même sur le chemin de la maison. Cette Convention est plus large que tous les textes existants dans le pays », a indiqué la présidente du Comité des femmes syndicalistes de Basilia Koukoui. Pour elle, le Bénin a fait pas mal d’efforts  dans la lutte contre le harcèlement sexuel mais à côté de cet existant, il doit  faire encore un pas en avant en passant à la ratification de cette convention.  Le Comité des femmes syndicalistes veut voir le Bénin être cité parmi les  premiers pays à ratifier cette convention. A en croire Mme Koukoui, après cette action, les femmes syndicalistes qui ont déjà fait un état des lieux des lois existant,  ont prévu mener d’autres actions.Elles ont prévu faire des plaidoyers au niveau des structures comme le parlement et l’Exécutif qui doivent les accompagner pour la ratification de Convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement. Mentionnons que la présente convention protège les travailleurs et autres personnes dans le monde du travail, y compris les salariés tels que définis par la législation et la pratique nationales, ainsi que les personnes qui travaillent, quel que soit leur statut contractuel, les personnes en formation, y compris les stagiaires et les apprentis, les travailleurs licenciés, les personnes bénévoles, les personnes à la recherche d’un emploi, les candidats à un emploi et les individus exerçant l’autorité, les fonctions ou les responsabilités d’un employeur. Elle  s’applique à tous les secteurs, public ou privé, dans l’économie formelle ou informelle, en zone urbaine ou rurale.

Victorin Fassinou