Le Représentant résident du Programme alimentaire mondial au Bénin, Ali Ouattara est allé à la rencontre des Préfets du  Borgou Djibril Mama Cissé et son homologue de l’Atacora. Une rencontre qui intervient dans le cadre des dispositions idoines à prendre pour l’amélioration de la cantine scolaire dans les écoles des deux départements. Il s’est rendu dans les deux préfectures les mercredis 21 et jeudi 23 septembre 2022.

Junior Fatongninougbo

Impulser la dynamique en cours dans le Borgou et l’Atacora dans la gestion de la cantine scolaire. C’est la préoccupation de la rencontre entre les deux autorités préfectorale et le représentant résident du Programme alimentaire mondial ( Pam) au Bénin.  Aux dires du Préfet de Borgou, Djibril Mama Cissé, la cantine scolaire au-delà de son caractère social, permet l’amélioration des résultats scolaires. Il en veut pour preuve son département qui a été premier au Cep et Bepc 2022. À l’en croire, affamer les enfants ne pourront pas enrigistrer ces différents résultats très satisfaisants. Mieux, la cantine n’impacte pas que les résultats scolaires. Elle a également un impact significatif sur l’ensemble de la communauté. La cantine étant une priorité pour le gouvernement, l’autorité préfectorale a promis jouer sa partition pour son appui et sa pérennisation dans le Borgou. Ceci au grand bonheur des populations en général et des enfants en particulier. Aucun résultat positif ne pouvant être enregistré sans un travail sérieux à la base, le Préfet a suggéré une appropriation effective de la cantine scolaire par les élus et par les parents. Les enfants vont beaucoup plus pousser un ouf de soulagement. Car, ils ne feront plus trop de tracasseries avant de manger de repas copieux.

Il a également suggéré à l’équipe du Pam de s’approvisionner localement une bonne partie des vivres pour un soulagement des producteurs locaux. Pour lui, certes le chemin est long mais ce sont des défis  à relever.

Plus de 98% des écoles du Borgou ont démarré avec le repas chaud aux enfants

Faisant le point du démarrage de la cantine scolaire dans  son département, le Ddemp Borgou, Jacob Toudonou a fait remarquer que les activités ont repris dans la quasi-totalité des écoles sauf certaines dans les communes de Tchaorou Kalalé et Nikki  pour des raisons de non accessibilité sur les lieux, due à des voies d’accès totalement impraticable. À l’en croire, une synergie est mise en œuvre au niveau du Pnasi pour une meilleure gestion de la cantine dans les écoles du Borgou. Il y a une forte implication des élus locaux et parents d’élève dans plusieurs localités du Borgou. Néanmoins on note une faible implication des parents par endroit. Des dispositions sont entrain d’être prises déjà pour amener ceux-ci à mieux comprendre l’impact de la cantine scolaire aussi bien sur eux que sur leurs enfants qui sont les bénéficiaires directs.

Les doléances pour un meilleur fonctionnement de la cantine scolaire

Il n’a pas manqué d’évoquer les ruptures de stock par moment et par endroit au cours de l’année scolaire. Le Directeur Jacob Toudonou a souhaité que la collaboration Pam-Ddemp soit encore renforcée pour plus de synergie d’action autour de la cantine scolaire. Après l’étape de Parakou dans le Borgou, Cap a été mis sur Natitingou dans le département de l’Atacora pour le même exercice. Ici, le Représentant résident, Ali Ouattara a rencontré le Secrétaire général de la préfecture Abdoulaye Affo qui lui a présenté la situation de la cantine scolaire dans son département.

Les assurances du Représentant résident du Pam

Prêtant une oreille attentive à toutes les doléances ,  Ouattara a rassuré de ce qu’il ne ménagera aucun effort pour des portes de sortie. « La prise en considération de l’accessibilité des voies est une très grande préoccupation pour le Pam », a-t-il fait savoir. A l’en croire, plusieurs perspectives sont en cours pour le succès franc de la cantine scolaire dans toutes les localités du Bénin. D’ailleurs, l’un des objectifs  du Pam est d’augmenter davantage les achats locaux chez les petits producteurs.  » lorsque l’enfant mange à l’école, le ménage est tranquille » , va-t-il faire comprendre. Selon les statistiques qu’il a évoquées, la cantine scolaire bénéficie à 20% de la population jeune et 8% de la population du Bénin en général. Pour lui, la cantine scolaire est une véritable porte ouverte pour les filets sociaux de sécurité.