Dans presque toutes les localités du  pays, le Programme national alimentaire scolaire intégré (Pnasi) reçoit au quotidien le soutien des élus locaux et de la communauté. Dans toutes les écoles primaires publiques à cantine, les élus locaux, les groupements des femmes, les associations des parents d’élèves et des bonnes volontés appuient constamment  la cantine scolaire en vivres et autres.  Ceci pour la  réussite et la pérennisation  de la cantine scolaire.

« Nous avons besoin dans tout ce que nous faisons de partenariat. Et ce partenariat, c’est à tous les niveaux. Avec les communautés, avec la société civile, le secteur privé, le gouvernement. C’est toute cette force qui va faire que nous puissions parler des cantines scolaires durables ». Cet appel du  Représentant Résident du Programme national alimentaire scolaire intégré (Pnasi), Guy Adoua, depuis trois ans,  a eu un écho favorable au niveau des élus locaux et de la communauté à la base  qui d’ores-déjà sont mobilisés autour du fonctionnement des cantines scolaires. « Nous ne voulons pas que le programme soit un feu de paille. Nous voulons que ça soit un programme durable. C’est dans ce sens que, à tous les niveaux, quand il y a des acteurs qui s’impliquent et qui jouent pleinement leurs rôles, on est sûr d’arriver à un programme durable », cette volonté  du Numéro 1 en charge du Programme alimentaire mondial au Bénin  est partagée de la plupart des élus locaux et des communautés à la base pour le bon fonctionnement des cantines scolaires. L’initiative gouvernementale des cantines scolaires est fortement soutenue dans la plupart des écoles à cantine sur toute l’étendue du territoire national. Un peu partout dans les écoles à cantine, des initiatives se  multiplient en faveur de la pérennisation  du  Programme national alimentaire scolaire intégré (Pnasi), une initiative du Gouvernement  du Président Patrice Talon, mis en œuvre par le  Programme alimentaire mondial (Pam). Dons en vivres et en espèces, appui de toutes les manières…, la liste  est longue du sud au nord du pays. La mayonnaise de la mobilisation des élus locaux et de la communauté  et autour des  cantines scolaires au Bénin prend. Au regard des initiatives enregistrées et de la forte contribution notée sur le terrain au niveau des  élus locaux et de la communauté  à la base, la  pérennisation du  programme est  garantie. A l’Ecole primaire publique Kouandata dans la commune de Natitingou,  la communauté et les autorités locales ne se font pas marchander leur  soutien au programme. De nombreuses initiatives sont prises  par la population pour garantir un repas  chaud tous les midis aux écoliers. Cet établissement n’a besoin d’aucune aide en matière de vivres pour faire fonctionner sa cantine scolaire toute  une année scolaire. Il  dispose en grande quantité de vivres tels que le Soja, le  piment, le  gombo, les légumes et le maïs.  Les communautés de ce village ensemble comme un seul homme ont  fait, pour cette école, un grand champ de diverses cultures. Il s’agit pour eux,  d’accompagner efficacement l’initiative gouvernementale des cantines scolaires et de la rendre pérenne pour le bien du village. Le  Directeur  de l’Epp Kouandata, N’kouéi Guillaume Nate, dans un élan fraternel,  a réussi à faire adhérer la communauté et les élus locaux  pour la pérennisation de la cantine scolaire de cette école. Une  vaste étendue de champ de maïs, du piment, du gombo, du légume, du gluant, du Soja que dispose actuellement l’Epp Kouandata, est l’un des fruits de l’engagement de cette communauté. En plus de ce champ essentiellement cultivé par les parents d’élève de commun accord avec l’administration de l’école pour soutenir la cantine, l’apport financier de la communauté est également de mise. Chaque parent donne 2000f pour toute l’année. Les 2000f sont payables sur plusieurs tranches selon la capacité du parent. Cette cotisation entre, comme il le faut, pour le mieux-être des écoliers de cette localité du Bénin.

Dans la commune de Toucountouna, département de l’Atacora, le programme des cantines scolaires reçoit au quotidien le soutien de la communauté. A l’Ecole primaire publique Kouba dans l’arrondissement de Kouarfa, le groupement des femmes transformatrices de manioc et de ses dérivés  de la localité, apporte sa contribution.  Il œuvre pour la réussite et la pérennisation  de la cantine scolaire dans la localité.  Ces femmes apportent régulièrement du gari, des vivres, à l’école  et  leurs connaissances aux filles de l’école. Pour ces femmes, la cantine scolaire est une chance pour l’école béninoise. Raison pour laquelle,  elles  apportent régulièrement un coup de pouce  et œuvrent pour la réussite et la pérennisation  de la cantine scolaire à Kouba  pour le bien des enfants de la localité. Cette initiative du gouvernement, pour elles, doit bénéficier de l’accompagnement de toutes les couches sociales. Et c’est conscient de cela que ce groupement décide d’accompagner la cantine scolaire.  Le soutien de ces femmes est essentiellement en nature. Elles  donnent régulièrement du gari, des vivres en appui à cette initiative gouvernementale qui consiste à nourrir les enfants des écoles  maternelles et primaires publiques en repas chaud tous les jours de classe à midi.

Les  femmes cuisinières  un soutien de taille

La fabrication des balais traditionnels faits à base des feuilles de palmier. C’est avec cette activité génératrice  de revenus que les femmes cuisinières de l’Ecole primaire publique Nigbogan dans  l’arrondissement de Djoto, commune   de Klouékanmey appuient la cantine  scolaire de cet établissement scolaire. En dehors de leur volontariat à préparer à manger  aux enfants, fabriquent des balais, les vendent et utilisent les revenus de cette activité génératrice  de revenus pour soutenir  la cantine scolaire de cette école.   Les matins, les jours de classe, elles préparent, de façon volontaire et bénévolat, les  repas chauds de midi aux enfants de l’école. Elles reviennent dans l’après-midi, pour animer  dans l’enceinte de l’école, l’atelier  de fabrication de balais traditionnels  à base des feuilles de palmier. Elles se rendent toujours disponibles pour les deux activités au profit de la cantine scolaire. Les exemples de participation active de la communauté à la cantine scolaire sont nombreux.

Les ambitions de Damè (Toffo)

Pour les parents et les élus locaux, l’initiative du Programme gouvernemental des cantines scolaires mérite d’être soutenue.  « Quand nous, on avait l’âge d’aller à l’école, il n’y avait pas une telle  initiative. Si la cantine scolaire existait, je n’allais pas m’arrêter au Ce1.  Je salue le Gouvernement pour cette belle idée et remercie le Programme alimentaire mondial (Pam) pour la bonne gestion du programme.  Grâce aux cantines, nos enfants sont  désormais à l’école. Nous ne nous soucions plus de ce que les enfants vont manger à midi, les jours de classe. Les cantines  nous permettent de vaquer, sans soucis, à nos  travaux  de transformation  du manioc et  aux travaux champêtres », confie Mme Affanou Alice une mère de famille rencontrée en face de l’Ecole primaire publique Cogbo campement dans l’arrondissement de Damè, commune de Toffo. « Le Pam fournit  les denrées (riz maïs, niébè et pois jaunes l’huile et le sel) le reste est à la charge de l’école.Quand je dis le reste, ça concerne les condiments. Nous invitons les parents à nous aider à travers les souscriptions journalières car c’est avec ça que nous achetons tout ce qui nous manque.Au niveau de la communauté, il y a une mauvaise volonté au niveau des parents d’élèves.Quand on leur demande une aide ils promettent le faire mais quand ils vous font dos c’est fini. Seuls quelques-uns répondent favorablement à nos sollicitations », livre M. Azohou Dossou Robert le Directeur de l’EppCogbo campement dans l’arrondissement de Damè, commune de Toffo. « La Communauté doit savoir que les aides pour soutenir les cantines  ne sont pas pour les enseignants mais plutôt pour leurs enfants », dit Azohou Dossou qui souhaite plus de mobilisation des élus locaux et de la communauté à la base autour du fonctionnement des cantines. A l’entendre, le comité de gestion de la  cantine  scolaire de l’école a bel et bien une  bonne volonté de faire évoluer le programme alimentaire scolaire pour le bien des enfants. La preuve est que l’école dispose d’un champ sur lequel elle cultive le manioc. Les récoltes de ce champ de manioc servent à soutenir le programme dans cette école.

Copier Kandi pour plus de mobilisation

Pour le Chef village Cogbo campement Théophile Boko, l’Etat a déjà fait l’essentiel en innovant avec ce programme qui est très  apprécié par les autorités communales de Toffo. « L’installation de la cantine scolaire dans cette école réduit  le taux de déscolarisation dans notre milieu. Moi en tant qu’élu local je fais de mon mieux pour appuyer l’école dans ce sens.  Des efforts individuels se font également.  Nous sommes à pieds d’œuvre pour leur apporter une assistance pour le compte de cette année scolaire 2021-2022. Mon souhait c’est de voir le Chef de l’Arrondissement et   le  conseil d’administration de la coopérative de Cogbo campement,  copier la mairie de Kandi qui prélève 1F sur un kilogramme de coton afin d’accompagner les cantines scolaires.   Le  Chef d’Arrondissement de Damè Antoine Cohou appuie l’initiative gouvernementale qui permet aux élèves de manger des repas chauds les midis les jours de classe.  Il contribue à  l’amélioration de la qualité des repas en  faisant déguster aux enfants  des protéines animales. « Je soutiens le programme des cantines  en leur offrant des œufs mais un projet d’élevage de champion produit devant eux pour les inciter à s’y intéresser. Ce qui se passe à Kandi en matière de la mobilisation autour de la cantine scolaire nous incite à le faire aussi chez nous ».

Sensibiliser pour une véritable implication des parents

« Si les cantines n’ont pas le soutien total des parents, c’est parce que ceux-ci n’ont pas l’information réelle sur la cantine.  Il faut pour leur dire que l’Etat n’a pas donné un repas complet aux enfants. Il revient au bureau d’Ape de bien passer cette information pour amener à une véritable implication des parents à la cause », soutient la Représentante des  parents d’élèves dans l’arrondissement de Damè,Conforte Akpa.

Victorin Fassinou