Des témoignages se multiplient un peu partout dans le pays en faveur du  Programme national d’alimentation intégrée (Pnasi) initiative du Gouvernement,  mise en œuvre par le  Programme alimentaire mondial (Pam) Bénin. Des affirmations des parents d’élèves, des enseignants et de la communauté, la  cantine scolaire   sauve des filles de l’Ecole primaire publique de Didapoumbo,  commune de Natitingou du  mariage forcé et permet la rétention des écoliers et écolières à l’école toute une année scolaire.

Mariage forcé. Ce phénomène est en voie de disparition dans  le village de Didapoumbo, commune de Natitingou. Grâce à la cantine scolaire, cette localité compte désormais rarement des cas de mariage forcé des écolières. En effet, des témoignages, la plupart des parents d’élèves n’ayant de grands moyens se faisaient aider par des familles  qui les aident à nourrir leurs enfants. Le deal souvent, les filles sont données en mariage forcé à la famille qui les aide à apporter le manger et les présents. Avec la cantine scolaire, les parents ne soucient plus de ce que les enfants vont manger à midi. « Nous avons fait vraiment des luttes. Il a fallu aussi la présence du chef village et ses conseillers pour qu’on amène même certains parents à la police pour pouvoir retenir des filles à l’école. Parce qu’il y avait ce problème de Mariage Forcé et puis l’exode rural aussi. Mais actuellement avec la sensibilisation et la cantine scolaire, les élèves filles viennent vraiment à l’école », confirme la Directrice de l’école, Régine Benoit Ossa épouse Ahissou qui estime  que cela semble régresser avec l’avènement de la cantine scolaire dans la localité.  Une chose que confirment les parents d’élèves et quelques élus de la localité.  La cantine scolaire de l’Epp Didapoumbo est caractérisée par une bonne gestion  et une forte partition de la communauté.

Les enfants mangent aussi bien…

Dans cette école, c’est l’environnement sain dans lequel les vivres scolaires sont entretenus et le rôle que joue la cantine dans le quotidien des jeunes filles  qui retiennent l’attention de la délégation de tout visiteur.  L’autre chose qui frappe à l’œil est le magasin flambant neuf avec une cuisine entièrement équipée de l’école qui sert de local pour les produits alimentaires envoyés à l’Epp Didapoumbo par le Programme alimentaire mondial. Aux dires de la Directrice de l’école, Régine Benoit Ossa épouse Ahissou, le magasin de la cantine a été financé par le couple Jef et Nicole Keysers. Ils l’ont fait pour marquer leur présence dans le village et surtout pour soutenir la cantine scolaire de l’école. « Le couple a aimé le village, et il a  dit pour marquer sa présence dans le village, il va  construire un module de classe. Quand le couple l’a construit, il a sensibilisé les parents d’envoyer les enfants à l’école. Quand il a  constaté que cela  a pris, il a  décidé d’ériger en plus  un magasin et une cuisine » a-t-elle fait remarquer. À entendre la directrice le couple Jef et Nicole Keysers soutenait  même l’école au niveau de la cantine. « Nous savons que la cantine nous aide à améliorer le taux de scolarité, elle encourage l’assiduité et les résultats scolaires. Elle aide la rétention scolaire et permet d’avoir de bons résultats.  Parce qu’avec la cantine, les enfants ont au moins la chance d’avoir un repas chaud chaque jour », raconte la  Directrice de l’Epp Didapoumbo. L’effectif de l’école aujourd’hui est de 178 élèves du CI jusqu’au Cm1. Pour elle, la cantine a encouragé les parents à envoyer les filles à l’école. Les parents ont vraiment compris. En dehors des 50f que l’enfant apporte par semaine pour soutenir la cantine scolaire dans cette école, les parents et la communauté ne marchandent pas son apport à la bonne gestion de la cantine dans la localité. L’école dispose d’un jardin scolaire dans lequel on peut voir de la tomate, du gombo, du gluant, de l’aubergine, du piment etc. les produits issus de ce jardin viennent en appui aux repas des enfants. Aujourd’hui, la cantine scolaire de l’Ecole primaire publique de Didapombo se porte très bien. Les enfants mangent aussi bien, confient les parents d’élèves.

Junior Fatongninougbo