Malgré les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les populations face à la vie chère, les prix des produits de première nécessité sont toujours à la hausse dans plusieurs marchés et boutiques de la ville de Porto-Novo. Mis à part le pain dont le prix a été ramené à 125 Fcfa et le ciment qui fait l’objet d’un contrôle rigoureux, tout est en effet cher dans la ville aux trois noms, Porto-Novo, Xogbonou, Adjashè. Au marché de Ouando, le plus grand de la ville-capitale, il est en tout cas impossible d’avoir le riz ordinaire de 50 Kg à 18.450 Fcfa. Pour l’avoir, il faut débourser au moins 21.000 Fcfa. Et à ce prix encore, la qualité n’est pas au rendez-vous… Pour les autres produits comme le lait, le sucre, l’huile d’arachide, le blé et autres, les prix ne sont pas aussi alignés sur ceux qui ont été fixés par le gouvernement. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette situation ? Est-ce une manière de défier l’autorité de l’État ? Loin s’en faut. Lorsqu’on lit le communiqué qui a été rendu par le gouvernement (voir ci-dessous), on comprend la résistance des commerçants. Mis à part le ciment où les prix sont fixés selon les régions, les prix des autres denrées fixés semblent se limiter à Cotonou. Et c’est justement sur cela que jouent les commerçants de Porto-Novo. Et ceci, avec raison. Interrogés en effet, plusieurs commerçants de Porto-Novo disent ne  pas se sentir concerner par les mesures prises par le gouvernement pour ce qui est du riz, de l’huile…Ce qui justifie donc leur comportement. Et pour qu’il n’en soit pas ainsi, il urge donc que des précisions  dans l’ajustement des prix soient apportées par le gouvernement. Autrement, ce serait la voie ouverte au règne de  l’anarchie des prix.

 

El-Hadj Affissou Anonrin

 

MESURES DE  SOUTIEN AUX POPULATIONS FACE À LA FLAMBÉE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION

 

–  Le riz: le sac de 50 kg de riz ordinaire passe de 20.500 Fcfa à 18.450 Fcfa à Cotonou ;

– Les huiles végétales importées ou produites localement. Les prix à Cotonou passent donc de :

30.000 Fcfa à 25.424 Fcfa (soit 1.017 Fcfa le litre au détail au lieu de 1.200 Fcfa actuellement) pour l’huile de coton locale ; 27.500 Fcfa à 23.305 FCFA (soit 932 Fcfa le litre au détail au lieu de 1.100 Fcfa actuellement) pour l’huile de palme raffinée locale ;

27.500 Fcfa à 23.305 Fcfa (soit 932 Fcfa le litre au détail au lieu de 1.100 Fcfa actuellement) pour l’huile de palme raffinée importée ;

– La farine de blé importée ou produite localement, dont les prix du sac de 50 kg passent respectivement de 25.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et de 23.500 Fcfa à 19.915 Fcfa à Cotonou. Ce qui justifie le maintien du prix du pain à 125 Fcfa la baguette de 160 g et 150 Fcfa celle de 200 g

– La mise en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douanes à liquider.

– Gas-oil : la constitution d’un stock de gas-oil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 Fcfa jusqu’au 30 juin 2022.

–  Suspension de la mise en œuvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année afin de les maintenir au même niveau que l’année 2021.

–  Ciment:  les prix sont maintenus à leur niveau actuel jusqu’au 30 juin 2022.

* Cotonou / Atlantique-Littoral : 75.000 Fcfa ;

* Porto-Novo/ Ouémé-Plateau  : 74.000 Fcfa ;

* Comè/ Mono-Couffo  : 77.000 Fcfa ;

* Parakou/ Borgou : 82.000 Fcfa ;

* Djougou/Donga : 82.000 Fcfa ;

Natitingou / Atacora: 85.000 Fcfa ;

* Kandi / Alibori : 85.000 Fcfa ;

* Malanville/Alibori : 90.000 Fcfa.

 

Bohicon/ Zou :74500 Fcfa

Dassa / Collines :77000 Fcfa