Invitée sur le plateau de l’émission « Ma Part de Vérité » de la chaîne de télévision privé Golf Tv Africa, l’honorable Sèdami MEDEGAN FAGLA a parcouru ce dimanche 19 juillet 2020 les faits saillants de l’actualité nationale. Elle s’est notamment appesantie sur le bilan des 60 ans d’indépendance de notre pays dont la célébration se fera dans une sobriété totale.
« Le Bénin célèbre ses 60 ans d’indépendance. Et, 60 ans déjà dans la vie d’un individu, c’est quand même un âge charnière, un âge fondamental. Lorsqu’on a 60 ans, on n’est plus un enfant, on est plus qu’un adulte, on est un sage. Et lorsqu’on est sage en Afrique, cela a son importance ». C’est en ces termes imagés que l’honorable Sèdami Médégan Fagla qualifie la maturité du Bénin avant de faire un bilan de son évolution depuis le 1er août 1960. Un bilan qu’elle présente de façon chirurgicale en trois grandes étapes :
L’ère des Pères de l’Indépendance qui, des années 50 à 60, aura vu le président Hubert K. MAGA lutter aux côtés de ses pairs africains pour arracher la souveraineté nationale perdue par la colonisation. Une lutte qui se concrétisera avec l’accession du Bénin à l’indépendance le 1er août 1960.
Vinrent ensuite des périodes de turbulence qui aboutiront en 1990 à la Conférence des forces vives de la nation. Une période qui, sous la houlette des feus président Mathieu Kérékou et Monseigneur Isidore de Souza et d’autres grands hommes politiques du Bénin, amène notre pays à prendre ses responsabilités et à entrer résolument dans le cercle démocratique avec comme pierre blanche la naissance de la Constitution.
« Cette conférence nationale nous a permis d’entrer de plain- pied dans la démocratie et de poser les bases qui constituent nos fondamentaux aujourd’hui », a rappelé l’honorable qui n’a pas manqué de rappeler qu’en entamant ce cycle, le pays entrait dans une autre phase de sa vie qui n’aura pas été rose sur tous les plans. La dévaluation du franc CFA et ses corolaires ainsi que le programme d’ajustement structurel avec ses effets négatifs sur la population auront marqué le Bénin presque au fer rouge. Les grands espoirs fondés sur cette période se seront peu concrétisés au travers des différents régimes qui, il faut le souligner, expérimentaient encore la démocratie.
Il faudra attendre la troisième ère pour voir s’amorcer réellement les grandes réformes dont avait besoin notre pays pour décoller. En effet, le plus grand besoin qu’avait le Bénin était de franchir certaines étapes, ainsi que nous l’apprend l’histoire d’autres pays comme la Chine qui ont dû assurer plusieurs paliers d’autonomie dans des domaines clés indispensables à tout développement réel et concret.
Prenant l’exemple du secteur de l’énergie électrique comme un moteur de développement, l’honorable rappelle que le Bénin est resté dépendant de ses voisins en énergie électrique durant les deux premières périodes de sa vie de pays indépendant. L’indépendance énergétique ne sera abordée qu’avec l’arrivée du gouvernement de la Rupture, puisqu’aujourd’hui, et ce pour la toute première fois de son histoire, le Bénin assure la moitié de ses besoins en énergie électrique, avec comme perspective d’atteindre son autonomie énergétique d’ici environ trois ans. « Sans l’énergie électrique, vous ne pouvez pas bâtir, vous ne pouvez pas produire. Vous ne pouvez même pas vivre décemment »
Quittant le secteur de l’énergie électrique, elle a expliqué que le domaine des infrastructures est aussi un domaine où il est crucial que les bases soient posées de manière à ne plus absorber continuellement l’investissement des ressources levées par le gouvernement ; raison de la concrétisation du grand projet d’asphaltage qui fait faire un bond aux villes qui en bénéficient et principalement aux capitales de notre pays. Toujours dans le style maîtrisé, affirmé et déterminé qu’elle maintiendra tout le long de l’émission, la députée de la 15ème circonscription n’a pas manqué de jeter un regard sur les actions du gouvernement de Talon dans les secteurs de l’éducation et de la santé. « Nous pouvons constater que nous avons un pays qui a le pouvoir de prendre totalement en charge les coûts de l’actuelle crise sanitaire. Depuis le dépistage jusqu’au soin des personnes infectées. Ça veut dire que nous avons un Etat qui est capable de nous soigner. Aujourd’hui au Bénin nos enfants ont enfin des années scolaires apaisées et sans interruption. Chose inédite. Il faut avoir l’honnêteté de se l’avouer et rajouter à ce fait que nos enfants peuvent manger à l’école, peuvent être retenus à l’école. Donc nous améliorons la rétention de ces enfants sur le chemin de l’école» Ce qui d’ailleurs, aux dires de l’universitaire, prouve qu’avec ces efforts le Bénin prépare son capital humain de demain. Le lien est donc apparent entre ces efforts et la sortie du Bénin du rang des pays à faible revenu et son classement par la Banque mondiale parmi les pays à revenu intermédiaire. Le téléspectateur aura compris qu’avec l’indépendance énergétique, l’accroissement de l’autonomisation et du renforcement du capital humain, les investissements dans les infrastructures, le développement du tourisme, les bonds quantitatifs et qualitatifs dans la production du coton, les fondamentaux du développement sont pour la première fois dans notre histoire réellement embrassés et le développement économique du Bénin enfin déclenché par le président Patrice TALON.
A propos de la 8e mandature
L’honorable Sèdami MEDEGAN FAGLA a assuré de la qualité des actions que mène la 8e mandature. Ainsi, expliquant le vote du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale avec l’utilisation de 41 procurations, elle aura fait clairement comprendre que cela découlait tout simplement des mesures prises par l’Assemblée Nationale dans le cadre de la réponse à la crise de la Covid-19. C’est donc ainsi que le parlement a décidé de réduire ses effectifs présents en plénières de moitié afin de respecter l’écart réglementaire de distanciation dans une salle restée aux mêmes dimensions. A chaque plénière, les groupes parlementaires se scindent donc en deux et par un mécanisme de roulement, la moitié des députés est présente. Une restriction qui s’étend aussi à toutes les compétences auparavant présentes dans la salle de plénière.
C’est ainsi pour le vote de la modification du règlement intérieur, 41 députés étaient présents avec chacun une procuration de son collègue de même bord politique ; la possibilité de la dérogation étant un droit constitutionnel conféré aux députés.
La récente modification du règlement intérieur du parlement, s’est imposée pour une plus grande efficience, car étant devenu caduque suite à l’amendement de la Constitution du Bénin, et souligne-t-elle, l’Assemblée Nationale du Bénin n’est pas la seule au monde à opérer ce réajustement.
Talon dans le juste sillage des Pères de la Nation
L’élue de la 15e circonscription électorale mettra l’accent sur le mérite du président Patrice TALON qui a le courage de faire ce qu’il doit afin que notre pays le Bénin puisse réellement travailler à la tache amorcée par les Pères de la Nation. Si ces derniers ont réussi à nous faire franchir le premier palier de l’Indépendance, suivis par le deuxième palier de l’entrée dans le monde démocratique avec d’autres hommes d’Etat béninois, il restait encore à faire des réformes courageuses et audacieuses, peut-être pas toujours comprises à temps par une minorité. L’honorable, se faisant le porte-voix de ses mandants constate que la voie des réformes courageuses et de la mise en oeuvre du PAG par le président Patrice TALON est vivement encouragée par le peuple béninois.
« Les béninois attendent que le président Talon continue »
«On ne change pas une équipe qui gagne» conclura l’honorable Sèdami MEDEGAN FAGLA en achetant le bilan des 60 ans d’Indépendance du Bénin. Elle dit son constat que le peuple béninois est inquiet par rapport à un éventuel arrêt de l’envol entamé. Il faut que le président Patrice Talon écoute son peuple et reste en 2021. Et ce, pour achever ces multiples chantiers de développement qu’il mène si bien. Un propos qu’elle tient en qualité de citoyenne béninoise qui partage avec ses concitoyens la peur de voir s’arrêter le développement à peine amorcé. « Il faut qu’on se batte pour qu’il ne tienne pas parole », a –t-elle insisté parlant du désir exprimé il y a 4 ans par le chef de l’Etat. Pour l’élue de la 15e circonscription électorale, le Président de la République doit maintenir son peuple sur le chemin de développement où il a aiguillé le Bénin depuis bientôt 5 ans. Et pour cela, il est impératif qu’il reste continuer son œuvre.
Gilles G. Gnimadi