La diplomatie russe est d’une grandeur connue de tous dans le monde entier. Au cours de l’année 2022, elle a encore confirmé cette grandeur avec des actions humanitaires. Notamment la reconnaissance de l’indépendance des Républiques populaires de Donesk et de Lougansk. Notons qu’en réponse aux provocations antirusses «débridés», la Russie s’est retirée du Conseil de l’Europe et a mis fin prématurément à son statut de membres du Conseil des droits de l’homme des nations unies passant au statut d’observateur. Plusieurs autres actions ont été menées et qui ont contribué soit à la gestion des crises soit pour sauver des êtres humains… que vous découvrirez ci-dessous à travers un bilan. En 2023, Moscou continuera à jouer un rôle équilibrant dans les affaires du Monde. « Nous préconisons une large coopération équitable entre les États, fondée sur les dispositions de la Charte de l’ONU et en premier lieu sur le principe d’égalité souveraine des États ». Lire le bilan…

Le bilan d’activité de la diplomatie russe en 2022

L’année écoulée a été riche en événements d’une ampleur véritablement historique et elle a constitué, sans exagération, un tournant pour la politique étrangère russe, marqué par l’émergence d’une nouvelle réalité internationale.

Au début de l’année, la militarisation des frontières occidentales de la Russie, inspirée par l’OTAN, a atteint un stade dangereux. Après le refus de l' »Occident collectif » d’examiner sérieusement les propositions russes de garanties de sécurité, il est finalement devenu évident que les efforts politiques et diplomatiques visant à assurer la sécurité de la Russie et du peuple russe continueraient d’être rejetés avec arrogance. Tout comme précédemment, les pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont évité un véritable engagement sur la mise en œuvre du paquet de mesures de Minsk et ont fermé les yeux sur la terreur exercée par le régime de Kiev contre les civils du Donbass qui n’ont pas accepté le coup d’État sanglant du Maïdan.

Afin de neutraliser les menaces pour la sécurité qui avaient atteint des niveaux inacceptables, les dirigeants de la Fédération de Russie ont pris des mesures difficiles mais nécessaires. La reconnaissance de l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, le lancement de l’opération militaire spéciale (OMS) conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies, la tenue de référendums en RPD et en RPL, ainsi que dans les territoires libérés des régions de Zaporojie et de Kherson, avec leur admission ultérieure dans la Fédération de Russie – ces événements, tout comme le retour « au port d’attache » de la Crimée en 2014, resteront à jamais des jalons de l’histoire nationale. En même temps, ils ont tiré un trait sur une période de 30 ans de tentatives honnêtes de la part de la Russie pour établir une interaction égale avec l' »Occident collectif ».

Les actions décisives de la Russie ont révélé les véritables intentions et approches des pays occidentaux à l’égard de notre pays. Après s’être abaissés au niveau d’une rhétorique ouvertement russophobe et avoir reconnu publiquement que le paquet de mesures de Minsk n’avait été qu’un moyen de donner un répit au régime de Kiev et de le gaver d’armes de l’OTAN, les dirigeants occidentaux ont commencé à exprimer leur intention d’infliger une « défaite stratégique » à notre pays et de l’éliminer de la scène mondiale en tant qu’acteur géopolitique.

En réaction aux provocations antirusses débridées, notre pays s’est retiré du Conseil de l’Europe et a mis fin prématurément à son statut de membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, passant au statut d’observateur. Malgré la pression, la Russie n’a pas renoncé à ses objectifs de principe en matière de politique étrangère et a continué à promouvoir un programme international constructif. La diplomatie russe a fermement défendu ses intérêts nationaux sur la base des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies et du droit international.

Les développements ultérieurs ont confirmé que la plupart de la communauté internationale voyait d’un œil positif les approches russes, y compris en termes d’efforts conjoints pour combattre les pratiques néocoloniales de l’Occident.

Dans le cadre du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations unies formé à New York, nous avons, avec nos associés, approuvé une déclaration politique en faveur de l’inviolabilité de la Charte des Nations unies (le 5 novembre à Téhéran). À l’Assemblée générale des Nations unies, la résolution annuelle russe visant à lutter contre la glorification du nazisme a été adoptée à une écrasante majorité par les États membres et coparrainée par plus de 30 États (mais pour la première fois, l’Allemagne, l’Italie et le Japon ont voté « contre », oubliant clairement les crimes des nazis allemands, des fascistes italiens et des militaristes japonais pendant la Seconde Guerre mondiale). Un certain nombre d’autres résolutions thématiques de l’AGNU, ainsi que des déclarations politiques et des déclarations conjointes dans les commissions compétentes et en séances plénières de l’Assemblée générale, ont été adoptées à notre instigation.

Nous n’avons pas non plus dévié de nos engagements pour renforcer la sécurité internationale et la stabilité stratégique. Nous avons lancé la Déclaration conjointe des chefs d’État et de Gouvernement des cinq États dotés d’armes nucléaires pour prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses aux armements en janvier.

Une attention particulière a été accordée à l’activité opaque des États-Unis dans le domaine de la mise au point des armes biologiques, qui a pris une ampleur mondiale. Nous avons veillé à ce que la déclaration conjointe de septembre de la réunion consultative des États parties à la Convention sur l’interdiction des armes biologiques ou à toxines fasse état de la préoccupation que suscitent les activités militaro-biologiques des États-Unis dans le contexte des laboratoires biologiques opérant sur le territoire ukrainien.

La coopération internationale dans le cadre de l’Union économique eurasienne (UEE), de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et du groupement des BRICS a largement progressé, dans le but d’établir un programme multilatéral positif.

Des efforts considérables de la diplomatie russe ont visé à un règlement pacifique des conflits internationaux. La Russie a contribué activement à la stabilisation de la situation en Afghanistan. Elle a assuré la promotion d’une approche globale du dossier syrien, y compris dans le cadre du format d’Astana. Elle a encouragé la normalisation complète des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, le déblocage des communications de transport entre les deux pays, la délimitation de la frontière, l’accord sur un traité de paix et la résolution des problèmes humanitaires. Les actions des soldats de la paix russes, qui restent les garants de la sécurité dans la région, ont été hautement saluées.

Le partenariat multiforme avec les pays d’Afrique reste une des priorités internationales de la Russie. Les relations Russie-Afrique, politiques, humanitaires, commerciales ou d’investissement, ont une valeur en soi et ne dépendent pas des fluctuations de la conjoncture internationale. Notre pays n’a pas terni sa réputation par des crimes sanglants du colonialisme et a toujours sincèrement soutenu les Africains dans leur lutte pour la libération du joug colonial. La Russie a accordé une assistance pratique et souvent gratuite aux peuples du continent qui cherchaient à mettre sur pied leurs institutions publiques, jeter des bases de leurs économies nationales, renforcer les capacités de défense, former le personnel qualifié. Aujourd’hui nous sommes solidaires avec les revendications des Africains de mener à bien le processus de décolonisation et nous soutenons les initiatives appropriées au sein de l’ONU. Le deuxième sommet Russie-Afrique, qui se tiendra à Saint-Pétersbourg en juillet 2023 donnera un nouvel élan à la promotion du partenariat multiforme à long terme entre la Russie et les pays du continent africain, fondé sur les traditions d’amitié et de solidarité.

En 2023, Moscou continuera à jouer un rôle équilibrant dans les affaires du Monde. Nous préconisons une large coopération équitable entre les États, fondée sur les dispositions de la Charte de l’ONU et en premier lieu sur le principe d’égalité souveraine des États. Et si les membres de l’alliance occidentale ne savent pas vivre selon ce principe, s’ils ne sont pas prêts à construire une architecture véritablement universelle de sécurité égale et de coopération, alors qu’ils laissent les autres en paix, qu’ils cessent de pousser par la force dans leur camp avec des menaces et du chantage ceux qui veulent vivre de leur propre gré, qu’ils reconnaissent en action le droit à la liberté de choisir pour les pays autonomes qui se respectent. C’est ça la démocratie en réalité et non jouée sur des planches politiques tordues.

Junior Fatongninougbo

S.E.M.Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, lors de la cérémonie de l’adhésion des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporojié et de Kherson, à la Fédération de Russie
S.E.M.Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lors du débat général de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, New York, 24 septembre 2022