L’ouverture officielle de l’atelier de validation de la stratégie nationale de stockage pour la sécurité alimentaire au Bénin a eu lieu le jeudi 18 mars 2021 à Sun Beach Hôtel de Cotonou. C’était en présence du Colonel Fandohan Sylvestre, conseiller technique à la recherche à l’alimentation et à l’agriculture du Maep (représentant du Ministre), du Dr Evariste Godonou, chef cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécuritaire alimentaire du Maep et de la représentante du chef bureau national de la Cedeao au Bénin Egounleti Honorine. 

« Stratégie Nationale de Stockage pour la Sécurité Alimentaire au Bénin (Snssa) 2021-2025 ». C’est le titre du document validé. Il se décline en plusieurs points à savoir : la synthèse du diagnostic du stockage pour la sécurité alimentaire, le cadre stratégique, le cadre programmatique, la matrice des actions/interventions, l’évaluation des coûts des différentes actions, les mécanismes de financement, le mécanisme de mise en œuvre de la Snssa, le mode opératoire de la stratégie de stockage pour la sécurité alimentaire, le dispositif institutionnel de coordination.En cohérence avec le diagnostic établi, la vision de la Stratégie Nationale de Stockage pour la Sécurité Alimentaire est que « d’ici à l’an 2025, le Bénin dispose d’un système efficace, inclusif et durable de stockage pour la sécurité alimentaire, capable de satisfaire les besoins nationaux de consommation et de contribuer à la solidarité régionale en cas de crises alimentaires ». Aux dires du Dr Evariste Godonou, chef cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécuritaire alimentaire du Maep cette stratégie constitue la troisième ligne de défense en cas de crise alimentaire reconnue par les résultats du cadre harmonisé et qui permet de déclencher cette réserve au profit des Etats demandeurs. Pour lui, cette rencontre marque le couronnement d’un long processus qui est démarré depuis près de 18 mois. C’est le moment de saluer les efforts remarquables et la disponibilité légendaire dont chacun a fait preuve. La représentante du chef bureau national de la Cedeao au Bénin, Egounleti Honorine a exhorté les participants de cet atelier à examiner le document avec perspicacité, à faire des observations judicieuses et pertinentes en vue d’améliorer la qualité du document. Selon le Colonel Fandohan Sylvestre, conseiller technique à la recherche à l’alimentation et à l’agriculture du Maep (représentant du Ministre), la sécurité alimentaire devient une préoccupation majeure dans l’espace Cedeao et les résultats du cadre harmonisé montrent clairement que le nombre de personnes en insécurité alimentaire reste préoccupant surtout si rien n’est fait pour les soutenir au risque de les voir basculer dans de situations critiques. Le développement de la cité peut en être compromis. A l’en croire, face à un tableau sombre des crises alimentaires, il fallait changer de tableau et agir au plus pressé. C’est donc ce que les chefs d’Etats de la Cedeao ont compris en créant par acte additionnel la Réserve régionale de sécurité sanitaire (Rrsa). Cette réserve régionale qui constitue la troisième ligne de défense pour prévenir et gérer les crises alimentaires est complémentaire des stocks de proximité qui représente la première ligne de défense au niveau des communautés et des stocks nationaux de sécurité qui constituent la deuxième ligne de défense détenue par les Etats. La Rrsa est donc indubitablement un instrument régional d’appui à la capacité nationale de réduction de la vulnérabilité des populations rurales et urbaines face à l’insécurité alimentaire. Il faut signaler que la Stratégie Nationale de Stockage pour la Sécurité Alimentaire (Snssa) est établie sur la base du postulat décliné comme suit : «L’Etat central se fait garantir par le secteur privé sur le territoire national, un minimum de stock physique de produits vivriers d’intervention à but sécurité alimentaire, à travers un cadre réglementaire et des facilités appropriées, à côté des stocks des Ptf, institutions et Ong à vocation humanitaire. En plus, l’Etat central prévoit une réserve financière pour ses interventions ». A noter que cette option n’implique pas que l’Etat perd sa souveraineté dans la gestion des stocks physiques constitués par les Ptf, les Ong, les humanitaires en appui à ceux réalisés par l’Etat lui-même. Au contraire, cet appui des Ptf, Ong et des humanitaires ne sera sollicité qu’en situation d’urgence où les capacités nationales se révèleraient insuffisantes pour faire face aux besoins évalués. Et même dans ces cas, les stocks d’appui rentrent dans le patrimoine de l’Etat qui en dispose selon les modalités de redéploiement qui auraient été arrêtées d’accord parties.Pour la concrétisation de la vision de la Snssa ci-dessus, deux orientations stratégiques ont été formulées. Il s’agit de : (i) Amélioration de la gouvernance en matière de stockage pour la sécurité alimentaire et (ii) Renforcement du système de prévention et de gestion des crises alimentaires.Les orientations ci-dessus citées sont déclinées en deux objectifs stratégiques que sont : (i) renforcer le cadre juridique et organisationnel de stockage pour la sécurité alimentaire et (ii) faciliter l’accès à l’alimentation aux populations vulnérables.Pour l’atteinte des objectifs en vue de la réalisation de la vision, les deux orientations stratégiques formulées sont déclinées en deux (02) programmes assortis chacun, d’objectifs spécifiques.

Junior fatongninougbo