Si la loi recadre  les relations  entre les enseignants et leurs  élèves filles,  il est aussi nécessaire que quelques  actions  sociales soient  menées à l’endroit  de ces dernières en  terme  de sensibilisation. Le jeune politicien et spécialiste des questions éducatives et de la jeunesse,  M. Serge  Dèfodji s’est  préoccupé  de cette  situation  lors de son passage sur  la Radio Sogema le week-end  écoulé. A l’en croire,  une responsabilité  incombe  aux Osc, gouvernants et  parents d’élève.

Joseph-Martin Hounkpè

 Le Bénin  dispose aujourd’hui  de la loi  N°2021-11 portant mesures  spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme. Cette  loi protège  les  jeunes filles  élèves  des griffes des enseignants  ‘’Don Juan’’. Dans  son intervention sur les antennes  de la Radio Sogema le 17  septembre  2022,  Serge Dèfodji a explicité qu’il  y a des  législations qui font que les gens ont peur de toucher les élèves filles dans les écoles. En  revenant à la charge, il a décliné le rapport qui  devrait  exister  entre un  éducateur  et son apprenante. « Lorsqu’on parle de relation enseignant-élève fille, ça doit être purement professionnel.  L’enseignant doit maîtriser sa place, les élèves doivent aussi maîtriser leur place », a-t-il fait savoir. Mais  au-delà de cette  relation  que remettent  sévèrement  en cause  les  textes, il y a les vices extra– scolaires  qui  gâchent le cursus  scolaire de ces filles. L’invité  de la Radio Sogema a souligné à cet effet qu’il y a une  catégorie  de personnes  qui tendent aux jeunes filles élèves  des miettes pour  assouvir leur soif sexuelle. La conséquence est la grossesse non  désirée. « Les autres auteurs de ces grossesses  que nous constatons sont les ouvriers, notamment les apprentis-maçons,  les vitriers.  Parce que ce sont les gens qui ont la possibilité  de trouver  les miettes qu’ils  donnent  régulièrement aux élèves filles », a justifié le Spécialiste des questions éducatives et de la jeunesse. Il  a tout de même  attiré  l’attention de tous  sur  le  fait  que, lorsque  quiconque enceinte  une  élève il est sous le coup de la loi.  Par ailleurs, souvent  le  thème que le jeune  politicien  de la 10è circonscription aborde lors de ses descentes  sur  le terrain, est  «  la sexualité  réfléchie des  scolaires » pour expliquer  qu’afin d’amener l’enfant  qui est dans l’incapacité d’opter  pour  l’abstinence, il est impérieux  de pouvoir se préserver  pour  éviter  les maladies  sexuellement  transmissibles et  aussi  les grossesses  non désirées.  « Je vais devoir  lancer un appel  à l’endroit des Organisations de société  civile , le  gouvernement  et aussi  les parents en leur  demandant  d’accentuer  toujours  les sensibilisations  à leur  niveau  pour  que nous puissions  avoir  les enfants  qui vont éviter  ces genres de situation ; sinon  qu’est-ce qui  amène  l’enfant  à aller chercher les miettes chez  un apprenti  mécanicien », a-t-il invité. Selon lui, en principe, même si  l’élève n’a pas  eu l’argent du petit  déjeuner et elle a reçu  tout  au moins une bonne  éducation,  on  peut  lui donner  de l’argent dans la rue et elle  va refuser. Abordant  le pan  politique de ce rendez-vous hebdomadaire  sur  la  Radio Sogema, le jeune  militant  du  Bloc  républicain  s’est prononcé  sur  les démissions  au sein  de sa formation  politique. Pour le Vice-président de la Commission technique chargée de la formation et de l’orientation de l’organisation de la jeunesse du Br, il est important d’éviter de végéter dans les incantations en banalisant les départs du parti. « Pour ne pas végéter dans les incantations, ça doit nous interpeler. On doit réfléchir. On est en politique et on se saurait balayer du revers de la main, ces démissions que nous constatons. Ce serait une erreur monumentale. Je ne suis pas de ceux-là qui se jettent dans les incantations comme quoi, le parti se porte mieux que jamais,… », a-t-il fait comprendre.  Il a  confié que la situation interpelle le militant qu’ils sont à redoubler d’ardeur pour aller à la recherche de nouveaux adhérents, de nouveaux militants. « Et ce n’est que de cette manière, nous allons compenser le vide », a-t-il ajouté. A l’en croire,  le Bloc  républicain  doit beaucoup  travailler à  mieux fidéliser  ses militants.