Le numéro 355 du Café Médias Plus a eu lieu dans les locaux du Village Sos villages d’enfants d’Abomey-Calavi, le vendredi 24 juin 2022. Les deux causeries animées successivement par le journaliste Philippe Mèdégan et le Directeur national de Sos villages d’enfants au Bénin Salimane Issifou, ont fait focus sur la cause des enfants vulnérables. C’était une occasion pour le Dn de lancer la campagne de mobilisation de fonds pour la scolarisation des enfants de SOS villages d’enfants.
Joseph-Martin HOUNKPE
«Le Réseau des journalistes qui luttent contre la Traite et la Maltraitance des Enfants : Quel parcours dans la protection des enfants à ce jour ? ». C’est le thème de la première causerie qu’a développé M. Philippe Medegan. Dans son speech, le président du Réseau des journalistes qui luttent contre la Traite et la Maltraitance des Enfants ( RéTraMe), a fait une historique de cette association des journalistes qui défendent par leurs productions les causes des enfants. A l’en croire, le parcours est parsemé d’embûches depuis que ce réseau existe. Le RéTraMe désormais bien organisé sur des bases formelles, entend davantage travailler avec des organismes et Ong sont acquis à la cause de la défense des droits des enfants. Et justement, la délocalisation du Café Médias Plus au Village SOS d’Abomey-Calavi justifie bien cela. En effet s’engageant à créer un environnement affectueux afin d’éviter que les enfants soient victimes d’abus, SOS Villages d’enfants au Bénin à décider de travailler avec les différentes parties. «…C’est pourquoi, on est obligé de travailler la main dans la main avec toutes les parties prenantes, y compris les journalistes en l’occurrence ceux constitués dans le réseau dénommé ‘’Retram’’ pour gérer la situation», a fait savoir le Directeur national Salimane Issifou. En outre, la seconde causerie est portée sur le thème «Mobilisation autour des enfants vulnérables : Ce qu’il faut savoir pour passer à l’action ». Il a été développé aux journalistes participants la situation des enfants vulnérables au Bénin et l’occurrence à SOS villages d’enfants au Bénin. Pour le premier responsable, les conditions de vie des enfants dans notre pays ne sont pas reluisantes, et malgré tout ce qui a été fait, il reste encore des choses à faire. «C’est de là SOS villages d’enfants a profité pour lancer la campagne ‘’ Tous ensemble pour la scolarisation des enfants vulnérables’’.», a-t-il déclaré. En réalité, il s’agit de trouver des fonds pour pouvoir envoyer les enfants à l’école notamment les fournitures scolaires. «Nous demandons 10.000 Fcfa au moins à chaque personne qui veut aider à acheter les fournitures scolaires pour les enfants vulnérables de notre pays.», a-t-il précisé.
Comment les fonds sont-ils utilisés
Les fonds dont bénéficie SOS villages d’enfants au Bénin sont exclusivement destinés à la cause des enfants. Aucune action de dilapidation n’est permise. Nos fonds sont utilisés de manière responsable, c’est-à-dire l’utilisation judicieuse des ressources fait partie de nos valeurs. «Nous utilisons les ressources de manière efficiente. Parce que nous vivons de la générosité, de fonds publics. Chaque année, il y a des auditeurs externes qui viennent auditer nos comptes pour s’assurer que les fonds mis à notre disposition sont bien utilisés», a ajouté le Directeur national avant de marteler que la scolarisation des enfants est l’affaire de tous. «Chacun peut y contribuer à la hauteur de ses moyens. Même si c’est 500 Fcfa, on peut donner en ligne ou à une équipe mise en place à cet effet pour aller collecter de l’argent de porte à porte, ou par mobile money», a-t-il invité. SOS villages d’enfants au Bénin a besoin de plus de 45 millions de Fcfa pour la rentrée scolaire prochaine afin d’assurer la scolarisation de ses enfants vulnérables. Il faut noter qu’une visite guidée a été faite à la fin des causeries pour permettre aux journalistes de s’imprégner de la vie des enfants logés dans ce centre. Ces derniers vivent une vie familiale normale. SOS villages d’enfants enregistre aujourd’hui 4.597 enfants qui sont pris en charge. Les anciens sont environ 230 parmi lesquels on dénombre des médecins, ingénieurs et autres.