83 millions Fcfa et des peines d’emprisonnement pour 3 trafiquants d’ivoires. Tel est le verdict qu’a rendu  le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou,   le mardi 12 janvier 2021 dans un dossier de trafic d’ivoires d’éléphants. Des informations reçues, un des trois prévenus est condamné à 24 mois d’emprisonnement ferme et 1.000.000 Fcfa d’amende. Deux autres dans la même affaire ont écopé de 24 mois d’emprisonnement assorti de sursis et 1.000.000 Fcfa d’amende chacun. Le tribunal a condamné les trois prévenus à payer à l’État béninois à titre de dommages-intérêts la somme de 80.000.000 Fcfa pour réparation de tout préjudice confondu. En effet, ces trafiquants ont été arrêtés en 2018 par la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse et les éléments de la Police Judiciaire avec  183 kg d’ivoires prévus pour être commercialisés. Il est reproché à ces trafiquants,  le transport et la commercialisation de trophées d’espèces animales intégralement protégées. L’éléphant étant de cette catégorie d’espèces, nul n’a le droit de faire circuler, d’importer, d’exporter, de réexporter ou de commercialiser ses trophées. Ces dispositions sont prévues par les articles 153 et 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Outre les amendes selon cette loi spécifique sur la faune, l’emprisonnement peut aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. L’article 158 prévoit les conditions dans lesquelles les peines d’amendes et d’emprisonnement peuvent être portées au double. Cette quantité d’ivoires prouve que c’est plusieurs dizaines d’éléphants qui ont été abattus. Pour les activistes de la lutte pour la sauvegarde des espèces fauniques protégés, cette décision du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou donne la preuve de ce que la justice est bien engagée dans  cette dynamique de lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Etant dans cette dynamique, Aalf-Bénin du réseau Eagle, ne marchande pas sa collaboration technique pour toujours appuyer le gouvernement de la  Rupture qui  se bat au quotidien  pour zéro crime contre les animaux sauvages.

Junior Fatongninougbo