Clap de fin ! Les travaux de la 8e Assemblée générale biennale du Réseau des parlementaires Africains pour la lutte contre la corruption a pris fin le jeudi 28 juillet 2022 à Azalaï Hôtel de Cotonou. La bonne nouvelle pour le Bénin est le choix porté sur le Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour présider désormais aux destinées de ce creuset engagé pour la lutte contre la corruption en Afrique. Il a pour Vice-président Édouardo Namburette du Mozambique.
El-Hadj Affissou Anonrin
Les premiers mots du tout nouveau Président de l’Apnac ont été des mots de grande satisfaction. Surtout pour la qualité des travaux et des grandes décisions qui ont été prises. «…Je voudrais donc constater avec vous, que les fruits ont bien tenu la promesse des fleurs et que la rencontre de Cotonou marque véritablement un nouveau départ pour le Réseau des Parlementaires africains contre la corruption. Aussi m’est-il particulièrement agréable de féliciter tous les artisans de cet authentique succès et de remercier chacun d’entre vous pour votre contribution », a dit le Président Louis Gbèhounou Vlavonou. Pour lui, c’est maintenant que le plus dur commence car la tâche qui incombe au Réseau et à chacun de ses membres dans le cadre de la lutte contre l’hydre de la corruption, est immense. Devant ses pairs, il a pris l’engagement solennel de répondre au mieux aux attentes placées en lui et en ses collègues du Conseil d’administration de l’Apnac.
De grandes résolutions
Pour le moins qu’on puisse dire, cette rencontre de Cotonou a tenu toutes ses promesses. On en veut pour preuve les grandes résolutions qui ont été prises. À l’issue des travaux en effet, l’Assemblée générale a réaffirmé que l’Apnac a, entre autres, pour mission de renforcer la lutte contre la corruption et de faire entendre la voix des parlementaires africains sur le sujet. Acte a été pris des rapports présentés par les Sections nationales. Par ailleurs, l’engagement individuel et collectif des sections nationales en vue d’une lutte efficace contre la corruption en Afrique a été salué. Il a été aussi rappelé le danger que représente la corruption pour le bien-être des populations et pour le développement des sociétés africaines en ce sens que la corruption met en péril la démocratie, la gouvernance et les droits de l’Homme en affaiblissant les institutions sur lesquelles se fondent les sociétés justes et équitables. Pour les participants à cette Assemblée générale biennale, l’éradication de la corruption en Afrique permettra la réalisation des objectifs de développement durable, la réduction de la pauvreté, le développement humain et l’accès aux services sociaux de base. Sur cette base d’ailleurs, un accent particulier a été mis sur l’importance des politiques de reddition des comptes et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Toujours à l’issue des assises, les participants ont réaffirmé la nécessité pour les Parlements de prendre une part active dans le dispositif de lutte contre la corruption et de collaborer avec les institutions financières nationales, internationales, ainsi que les organisations de la société civile partageant les mêmes objectifs. Ils se sont également réjouis de l’adhésion de la Centrafrique à l’Apnac-Afrique. Il faut aussi dire que le Conseil d’Administration nouvellement élu a été invité à établir et rendre public, dans les meilleurs délais, son agenda pour les deux (02) prochaines années. Les uns et les autres ont insisté sur la nécessité de procéder à la relecture diligente des textes régissant l’Apnac-Afrique, en y intégrant entre autres, l’Afrique du nord et la possibilité d’augmenter le nombre de membres du Conseil d’administration. Pour pallier aux problèmes de financement, le Conseil d’administration a été exhorté à identifier des partenaires techniques et financiers et à renforcer le secrétariat exécutif pour l’atteinte des objectifs de l’Apnac.La prochaine Assemblée générale de l’Apnac se tiendra en 2024 en Côte-d’Ivoire.